lundi 8 décembre 2008

Le pouvoir d'un nom

Dans de nombreuses légendes, il est dit que connaître le véritable nom d'une créature permet d'avoir tout pouvoir sur elle. De nos jours, cette légende est en passe de devenir la réalité. Il suffit en effet bien d'un nom et d'un prénom pour apprendre tout et n'importe quoi sur une personne, ce qui constitue une première forme de pouvoir. [Impressionnante, cette intro. On sent arriver la réflexion propre à un sujet de fond. Mais bon, faut pas rêver : c'est qu'un blog'note ici.]

Ainsi, ma prof de musique ayant du s'absenter pour un concert en province, elle a fait appel à une amie pour assurer ses cours du soir, le mien en particulier. Après le cours, la remplaçante et moi avons rapidement parlé de création de site internet (bases MySQL et code PHP, ces machins qui m'ont piqué du temps en novembre). Par pur désoeuvrement tardif, ce soir, fort du nom et du prénom de cette personne, j'ai cherché à voir ce qu'elle avait fait comme site. Quelques clics plus tard, je tombais sur sa page Faceplouc, son blog'note personnel, des photos, son CV et ainsi de suite... Diantre !


Heureusement qu'Edvige n'a pas vu le jour, ça évitera de faire un beau doublon avec toutes nos contributions individuelles à l'Internet.


Note pour plus tard : Le «P'tit Noteur» ? Non, non, connais pas.

dimanche 7 décembre 2008

Fierté d'un jour

Il se mène tous les jours des batailles terribles qui passent pourtant inaperçues aux yeux du commun. Découvrons aujourd'hui l'une des oubliées de la grande Histoire. Et pas la moindre, puisque votre serviteur en est une des parties en présence. Voici donc les Chroniques de la Guerre du Digicode (en deux actes et une note).

Principale zone de combat
des Chroniques de la Guerre du Digicode

Il y a quelques mois déjà, j'avais croisé une gamine et sa soeur dans la cour de l'immeuble, les probables filles du concierge. Histoire d'augmenter leur territoire de jeu / nuisance / bêtises en puissance [cocher la bonne option], les deux p'tites fûtées avaient initié le conflit en tentant de me dérober le code de ma cage d'escalier. J'ai fort heureusement alors profité d'un instant d'inattention de leur part pour saisir rapidement le code tant convoité et leur damer le pion. J'emportai la victoire mais avec une astuce qui ne marcherait pas deux fois...

Ainsi, aujourd'hui, la partie fut autrement plus serrée. Me voyant entrer dans la cour pour aller vers la porte de ce monde inconnu d'elles (et donc merveilleux), les deux p'tites ont recommencé de plus bel leurs suppliques, chantages et menaces diverses. Il n'était pas question de perdre cette fois-ci, elles m'observaient. Je tentai bien de dissimuler la main tapant le code mais une des p'tites s'est interposée, s'aggrippant à ma main pour voir. Sentant une défaite, je tentai la négociation : donner le premier chiffre du code ou son dernier. Là encore, elles restèrent intraitables avec l'ancien.

Mais, tout à coup, l'idée m'est venu ! J'annonçais à l'ainée sa prochaine victoire : « Je vais te donner le code. Regarde et retiens bien. » Satisfaites de me voir abandonner en moins de cinq minutes, les deux gamines guettèrent ma main qui commença à taper le code.

Deux minutes plus tard, à une vitesse fort raisonnable d'un peu plus d'un chiffre par seconde, j'avais composé un code qui, grâce à ces quelques derniers chiffres seulement, fit entendre le bruit magique de la porte qui s'ouvre. Les deux p'tites, dupées par leur mémoire et ma félonie, étaient vaincues. Je triomphai pour ce deuxième tour encore plus brillamment qu'au premier : sans tricherie, sans usage de la force et avec la possibilité de recommencer le tour à chaque fois.

Et je ne suis pas peu fier de ce fait d'arme qui met fin à la Guerre du Digicode ! ^_^

Note pour plus tard : la simplicité est source des plus grandes satisfactions.

mardi 2 décembre 2008

Ah, ma pov' dame !

J'avais un jour dit du mal de trois prétendus économistes. J'ajoute maintenant à ce lot d'andouilles un financier et lui décerne sa «P'tite Truffe», décoration d'excellence dans le domaine de la débilité faite homme.

Le financier en question doit en effet gérer beaucoup d'argent. Mais voilà que survient la Crise et que notre financier se plaint, maugrée devant la baisse de ses rendements et en arrive à cette remarque (légèrement résumée car il est revenu à trois reprises sur ce point) : «si mon placement fait une mauvaise performance, c'est à cause de la complexité des produits que font vos matheux et des risques que cela sous-entend. Avant, on n'avait pas ces soucis-là.»

Ah, le mythe de l'âge d'or teinté de toute la mauvaise foi d'un gosse pris la main dans le sac... J'ai tellement apprécié que j'ai du me retenir de réagir en séance.

Car, oui, qui a voulu des rendements toujours plus magiques pour ces placements, rendements exigeant des mécanismes complexes ? Qui a toujours demandé plus d'inventivité, d'ingéniosité pour arriver à ces rendements ? Qui a donc créé la complexité si décriée ?

Pire, qui a oublié, contrairement aux matheux et aux gars qui ont suivi au moins un cours de finance dans leur vie, qu'un rendement plus élevé s'associe toujours à des prises de risques plus importantes ? Monsieur le Financier en personne. L'a bien mérité la réalisation des risques qu'il avait oubliés : ça lui apprendra des fondamentaux de son métier.


Note pour plus tard : je ne ferai jamais de finance. Je ne ferai jamais de finance. Je ne ferai jamais de finance...

lundi 1 décembre 2008

Mettez vous à ma place !

Cela arrive parfois : une partie de votre famille part en voyage loin. Mais, car il y a un «mais» qui fait toute la différence et le reste de ce message, la veille de revenir dans notre bon vieux pays, le pays lointain bascule dans le mode «insurrection pacifiste» avec invasion des aéroports de la capitale. Oui, vos parents se trouvent pour plus longtemps que prévu à Bangkok !

Sauf que vous ne saviez pas que la Thaïlande cherche ainsi à changer de régime. Et, un matin, vous recevez un mail de vos parents qui vous dit : «ça se complique... sommes pris en otage‏» (vous supposerez quelques jours plus tard qu'il s'agissait là d'humour) suivi de quelques lignes indiquant un problème de manifestation et d'aéroport. Là, comprenant que quelque chose se passe, vous finissez par découvrir, fébrile, grâce à différents sites web que les manifs peuvent éventuellement dégénérer en guerre civile si les autorités font parler les mitraillettes. À la radio, M. Kouchner en parle même rapidement après avoir parlé du terrorisme en Inde... et vos parents sont au milieu de ce bazar en devenir !

Votre sang de fils ainé ne fait qu'un tour : comprendre, rassurer le reste de la famille, faire le pont humanitaire avec son p'tit monde si loin de la France par le biais de messages électroniques... et appeler le Quai d'Orsay bien sûr (même si vous détestez profondément le téléphone. Enfin, admettez présentement que vous le détestez, vous imaginerez mieux le tout).

Bandeau du Quai d'Orsay pour l'information sur la Thaïlande


Heureusement, le Quai d'Orsay (qui vous a fait frémir en parlant de «Centre de Crise») et les messages électroniques échangés avec vos parents vous rassurent un peu. Voyons, pas de soucis : la France et le guide touristique du groupe veillent. Même votre grand-mère ne se fait pas de bile, c'est dire.

Deux jours après cet acte de piété filiale (votre mère ne vous reconnaissant sans doute pas dans cette débauche d'effets spéciaux écrits, vous qui ne l'appelez qu'une fois tous les deux mois si elle ne vous appelle pas toutes les trois semaines), vous tombez alors sur le journal de France 2 sur le web et vous voyez votre famille en pleine forme à faire ce que les français savent faire de mieux de tout temps partout dans le monde : râler mollement (devant l'ambassade de France en Thaïlande). Et dans le plan suivant, vous voyez tous ces p'tits français piquer une tête dans la superbe piscine de l'hôtel à quarante-douze étoiles dans lequel on les loge faute de mieux.

Ma question est donc la suivante : leur en voudriez-vous ?


Note pour plus tard : si ce n'est moi, c'est ma famille qui me rendra chèvre ! ^_^

samedi 22 novembre 2008

Le Caméléon

À l'occasion d'un anniversaire, je me suis retrouvé malgré moi pris dans le piège d'un sujet de conversation bizarrement récurrent : mes ressemblances avec d'autres habitants de cette planète.

De mémoire, on m'a déjà trouvé par le passé des ressemblances saisissantes avec :
  • mon père quand lui et moi étions p'tits. Jusque là, ça va ;
  • mon frère, toujours quand lui et moi étions p'tits. Une fois de plus, rien d'anormal ;
  • Jean-Luc Delarue ;
  • cinq inconnus différents dans le métro (pour l'un d'entre eux, c'est la couleur de l'écharpe qui a permis de lever le doute sur ma prétendue impolitesse de ne pas faire de signe quand on m'en fait) ;
  • Tanguy, dans film du même nom. Dans ce dernier cas, les remarques de ressemblances tombèrent de partout : mes parents, mes amis, mon directeur des études, des collègues de bureau dont une chinoise avec qui je parlais d'un des rares caractères chinois que je connaissais et qui m'a dit : «Tu me fais penser à quelqu'un...». Une minute plus tard, triomphante, elle dit «Tanguy !» faisant exploser de rire la tablée (et non, je n'habite pas chez mes parents).

Affiche du film ( site de Allociné )


Cette fois-ci, ce fut Jamy Gourmaud (celui de «Fred & Jamy») pour des causes de pédagogie appliquée à la conversation : « Tu expliques bien : tu me rappelles vraiment Jamy. ».

Cette terrible réplique de la jolie demoiselle devant moi en lança d'autres. En moins de temps qu'il n'en faut pour l'écrire, je me retrouvais cantonné dans le rôle de sosie, de pâle copie, de «la voix de son maître» et donc de seconde main. Arrrgggggggg : fin de l'histoire à peine naissante avec la jolie demoiselle... alors que, quand j'y songe, ce sont ces sosies connus qui me ressemblent et me copient, pas l'inverse ! ^_^


Note pour plus tard : faire en sorte de devenir célèbre pour qu'on inflige la même punition suivante à d'autres plus tard : «Tu ressembles au P'tit Noteur, dis donc !».

vendredi 7 novembre 2008

Fin d'un combat

Enfin, ça y est ! J'ai triomphé du Malin ! Je me suis débarrassé de mon pire ennemi : Jean Gardefout, celui qui s'appelle phonétiquement comme moi.

Pendant toute la durée de sa présence dans la même société que ma pomme, il n'a été que source de pertes de temps et presque de patience, cette andouille simiesque ne faisant pas suivre les messages que je devais recevoir. Et quand je dis «Toute la durée», vous imaginez bien : il est parti vers d'autres aventures (et peut-être pour nuire à d'autres pauvres Jean Gardefous).

Pour son départ, cette nuisance sur pattes a frappé une ultime fois en faisant annuler par erreur mon badge d'accès au travail au lieu du sien : la madame en charge des badges s'est faite avoir comme tant d'autres de la société. À moi les joies des procédures de création de nouveau badge.

Enfin... restons zen. Tant que j'ai mon salaire de fin de mois... euh... pardonnez-moi, lecteurs. J'ai une vérification urgente à faire !

Note pour plus tard : prier pour qu'aucun flic ou un contrôleur fiscal ne débarque un jour en disant avec un mauvais sourire «C'est bien vous, Jean Gardefout ?»

lundi 27 octobre 2008

Question pour des mutants

Tiens, une fois n'est pas coutume, parlons télévision.

Ce soir étaient célébrés les 20 ans de Question pour un Champion. Durant cette longue période qui a laissé l'émission inchangée, le spectateur que je suis a pu développer des réflexes : principalement celui de ne regarder l'émission que par erreur ou quand je n'ai pas autre chose à faire.

En parallèle, les candidats, eux, ont développé surtout des mutations sévères. Démonstration (texte véridique bien qu'approximatif ou presque) :

« - Animateur : Question ! Comment appelle-t-on le phénomène physique consi...
- Candidat 4 : La résilience !
- Animateur : Oh ouiiiiiiiii ! Bonnnnnnnnnne réponse ! Belle prise de risque !
»


Compte tenu du nombre important de phénomènes physiques que les scientifiques ont découverts et nommés jusqu'à présent, j'en conclus que pour gagner un dico, certains humains, fervents pratiquants de ce jeu, se dotent de comportements ludiques fichtrement suicidaires.

À cette vitesse d'évolution, dans 20 ans, l'émission se passera sans doute du gars qui pose les questions. Ainsi, des gens bizarres hurleront des réponses à tout va tout en tentant de prendre la main en appuyant spasmodiquement sur leur champignon. Et le tout figurera un vibrant hommage à la culture... Etonnant, non ?


Note pour plus tard : le premier qui me propose d'aller jouer à un jeu télé, je lui fais un procès pour tentative de meurtre de mes neurones (qui sont déjà pas nombreux).

samedi 25 octobre 2008

Enfin des photos de ma pomme

La tradition a toujours clamé haut et fort que ce n'est pas l'apparence qui compte mais ce qu'on est à l'intérieur.

Afin de respecter ces us et coutumes, voici donc mon moi intérieur d'il y a quelques jours, garanti 100% sain par les médecins (bobo au final bêtement musculaire : tant d'examens en technicolor pour si peu d'effets spéciaux).


On notera tout particulièrement la qualité du pancréas qui me valut les éloges de l'échographiste. Aussi, merveilleuses demoiselles célibataires et dépositaires de trachées artères sublimes, n'hésitez pas à m'envoyer vos propres clichés (en toute confidentialité, bien entendu : je m'oppose fermement au traffic de clichés d'organes).


Note pour plus tard : si cette campagne ne fonctionne pas trop, sortir aussi les radiographies. Ils sont beaux mes os, ils sont beaux !

mercredi 22 octobre 2008

Abus de position dominante

Dans mon courrier du jour, la toute dernière relance pour m'abonner d'urgence à une revue aussi laborieuse à lire qu'un annuaire téléphonique par ordre croissant de numéro de téléphone : une revue professionnelle.

Or, voici que les gens qui souhaitent vendre leur tas d'ennui illustré ont accompagné leur proposition d'abonnement d'une publicité contenant des arguments... venus d'on ne veut savoir où. Je n'en citerai ici que les deux qui me plongent dans des abîmes de perplexité :

« Il est UNIQUE. C'est le seul hebdomadaire dédié aux professionnels de [ce secteur].
Il est LEADER. C'est le premier support d'information de ce secteur.»


Et j'ai beau tourner le problème dans tous les sens, cette revue me semble avoir bien perfidement affirmé le point suivant : être le leader d'un groupe de un, c'est la classe.

Note pour plus tard : attention, la rédaction de publicités peut nuire à la santé mentale.

lundi 20 octobre 2008

Sensibilité numérique

Aujourd'hui, au boulot, je me suis retrouvé à une réunion avec d'anciens cadres retraités. Lors d'une discussion, en me désignant pour illustrer son propos, l'un d'eux dit : «vous, vous devez avoir trente-sept, trente-huit ans...» Et je n'en ai que trente-et-un depuis peu ! VDM.

Voilà, c'est ma participation du jour à l'édifice VDMique. Si vous ne connaissez pas VDM ou «Vie de merde», c'est ici que tout se passe. Ce lien est fortement recommandé, surtout si vous estimez que le monde ne vous fait que des crasses à vous, lecteur.


Note pour plus tard : en cas d'urgence quelconque, cliquez sur le lien.

lundi 13 octobre 2008

The Big Bang Theory

Il y a peu de temps, ce blog'note a vanté très brièvement une série pour geek : The IT Crowd. J'imaginais volontiers qu'il n'y aurait pas d'autres séries sur le sujet.

Cependant, dans notre 4-brane locale, mes processus cognitifs se trouvent souvent bravés par des phénomènes de mesure nulle : l'hypothèse d'un complot cosmique contre ma pomme reste de fait d'actualité.

Si vous n'avez pas eu besoin de cliquer sur les liens de la phrase précédente pour la comprendre — pour le 4-brane, j'ai moi-même un peu triché en rédigeant la phrase — je n'ai qu'une consigne urgente à vous faire suivre : visionnez The Big Bang Theory !


Voici un exemple de conversation dans l'épisode 2 que je viens juste de voir. Leonard et Sheldon découvrent une pièce en bazar, celle où vit Penny :

« - Great Ceasar's ghost, look at this place !
- So Penny is a little messy.
- «A little messy» ? The Mandelbrot set of complex numbers is a little messy. Here is chaos !
»

Sheldon et Leonard, The Big Bang Theory (par CBS).

Pour une fois, voici une traduction :

« - Par le spectre de César, regarde-moi cet endroit !
- Penny est un peu désordonnée.
- «Un peu désordonnée» ? L'ensemble de Mandelbrot est un peu désordonné. Ici, c'est le chaos !
»

dimanche 12 octobre 2008

Vade retro, Comptabilas !

Les années passent et les souvenirs s'atténuent. Démonstration.

Il y a presque une dizaine d'année, un prof de comptabilité me torturait à coup de plan de compte, de bilan, de rapprochement bancaire et de balance. Du fait de ce traitement, je peux encore affirmer sans l'ombre d'un doute que les carrières constituent les seuls terrains amortissables — Hermès, compagnon de supplice à l'époque, pourrait également vous dire le prix permettant à une calculette de ne pas être amortie.

Bref, l'horreur comptable dans toute sa splendeur... surtout si vous ajoutez à ce cours les manies d'un enseignant auquel il ne manquait que les ronds de cuir (mais certes pas la manie de faire ses cours à 8h du matin : là, encore, je pourrais prendre le pauvre Hermès à témoin).

Pourtant, aujourd'hui, j'ai commis l'irréparable : j'ai fait un rapprochement bancaire. Et je l'ai même presque automatisé. Quel manque de respect pour mon passé !


Note pour plus tard : ne jamais ouvrir un plan de compte. Jamais, jamais. Ce serait mal.

vendredi 10 octobre 2008

Geste fort

Français, françaises,

mon constat ne peut être plus simple : le monde a peur.


Aussi, en ces temps sombres pour l'économie et bien plus sombres encore pour les journalistes, j'ai décidé d'envoyer un signal fort. Trichet appelant au calme ou le gars qu'est Président n'ont qu'à bien s'accrocher.

J'ai en effet solennellement décidé de participer au plan d'actionnariat proposé par ma société au moment même où — on s'en doute — l'action de celle-ci se casse la figure (environ 30% de baisse en une semaine).

D'ores et déjà, je note que, depuis cette décision, l'action de la société remonte en fin de séance de 7% (par rapport au cours où je l'ai eu). Si c'est pas le signe que j'ai sauvé le monde à moi tout seul !


Note pour plus tard : la prochaine fois, je sauve le climat.

dimanche 5 octobre 2008

Apocalypse selon St Laurent

À l'heure où j'écris ces lignes (2h08), je vis intensément l'un des événéments les plus religicides qui soient. M'est avis que si cela dure, va y avoir de multiples traces de curé mort dans ma rue.

Sauf à ce qu'un artiste débile profond ait pris possession de la pas si lointaine église St Laurent — hypothèse non absurde en cette parisienne «Nuit Blanche» — tout ceci n'est point normal, j'vous l'dit.


Car tel un dieu vengeur et nocturne, St Laurent sonne, résonne, tonne. Elle vient là tout juste de s'arrêter, quelque chose comme 20 minutes après que son concert de volée de cloches en glas majeur ait réussi à débarquer dans mon cerveau en plein sommeil. 20 minutes à fond les manettes. 20 minutes lourdes d'envie de destruction de patrimoine et de besoin urgent de révolution française façon Terreur.

[Quelques heures plus tard] Et voici que ce matin, ce qui m'a réveillé, c'est encore, de façon cette fois bien plus rituelle, ces cloches. Certes, un meurtrier repasse toujours sur les lieux de son crime... mais de là à recommettre son crime...

« Il est complètement fou ce mec. Mais moi, les dingues, je les soigne. Je vais lui faire une ordonnance et une sévère… Je vais lui montrer qui c'est Raoul. Moi, quand on m'en fait trop je correctionne plus : je dynamite, je disperse, je ventile ! Aux quatre coins de Paris qu'on va le retrouver, éparpillé par petits bouts, façon Puzzle..»

Raoul Volfoni, Les tontons flingueurs.



Note pour plus tard : les réjouissances des uns font la psychopathie des autres.

lundi 29 septembre 2008

Diantre, des lecteurs !

Les résultats du dernier sondage en date !


Une nouvelle fois, les résultats sont inattendus... en terme de nombre ! Me voici avec 12 lecteurs sur les bras, six fois plus que lors du précédent sondage ! Autrement dit, à peu près le nombre de personnes à qui j'ai du parler de ce blog'note (ma grand-mère incluse, qui, au passage, a normalement fait l'acquisition d'un ordinateur portable pour continuer sur sa lancée). Serait-ce le retour des vacances qui explique cette soudaine fréquentation ? Un effet de mode ? Ou le fait que ce sondage poireaute depuis un mois sur cette page ?

Je ne sais. Ce que je sais par contre, c'est que je vais faire plaisir à deux groupes : le groupe majoritaire d'une part et le groupe de deux personnes qui peuvent se souvenir de cours de statistiques assez douteux d'autre part.

Ainsi, la fréquence future de mise à jour devrait être au moins deux messages par semaine sans que les messages soient régulièrement espacés dans la semaine. Ceci, bien entendu, en comptant des messages parfois écrits bien plus tard comme celui-ci...

samedi 27 septembre 2008

Le Quatuor Vagabond

Voici un p'tit groupe fort discret que je vous invite à ne pas manquer de croiser si vous le pouvez : le Quatuor Vagabond.

Comme son nom ne l'indique pas, il s'agit d'un trio de musiciens (violon, piano et accordéon). La première fois que j'ai croisé ce groupe, ils étaient quatre et m'avait beaucoup marqué : la programmation mélangeait allégrement des musiques de toute l'Europe (de l'Écosse à l'Europe de l'Est) ainsi que des musiques d'Astor Piazzolla (dont le Libertango que vous connaissez sans doute sans le savoir)... Si vous souhaitez savoir ce que cela donne, quelques extraits sonores sont disponibles sur leur site.

J'avais manqué de prendre leur CD en fin de concert cette fois-là; j'ai réparé ce samedi cette bourde et ai encore pris avec leur spectacle plein les oreilles (et les mirettes car dorénavant le groupe s'amuse avec la scène).

Pochette du seul CD (à ma connaissance) du Quatuor Vagabond

mardi 23 septembre 2008

Rentrée des classes en différé

Ce matin, un coup de téléphone m'a surpris en plein flagrant délit de toilette matinale. Au bout du fil, une dame déclare être le Rectorat et cherche à parler à Verdandi. Hélas, le sens du devoir me pousse à faire quelques pas, à frapper à la porte de la coloc' et à aller à l'essentiel en hurlant «RECTORAT» façon réveil matin humain... en attendant mon exécution capitale.


En moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, Verdandi émerge de son sommeil, répond, ouvre la porte et accepte de prendre le téléphone. Point non négligeable : je ne suis pas à terre à répandre mes tripes et des cris de douleur.

Au regard des deux années de coloc, c'est du jamais vu : Verdandi et moi partageons en effet une aptitude à avoir des phases de réveil délicates. Ou plutôt — tant qu'il m'est permis de disposer de deux mains en bon état pour écrire — assassines pour qui ose perturber cet éveil fastidieux et cauchemardesque. Nous dire «bonjour» en premier, c'est souhaiter se faire défenestrer.

Bref. Un coup de chance n'arrivant jamais seul, j'apprend quelques minutes plus tard que Verdandi a enfin été appelée pour accomplir à nouveau sa noble mission d'enseignante... trois semaines après la rentrée.

Adieu donc aux essais (réussis) de gâteau qui ponctuaient quelques unes de mes fins de journées !

Note pour plus tard : huer l'administration de l'Éducation Nationale. Quand elle ne fait rien, c'est n'importe quoi ; quand elle fait quelque chose, c'est n'importe quoi.

lundi 22 septembre 2008

Evolution de colocation

Chaque jour qui passe ajoute sa liste de faits troubles : cahouettes capables de se déplacer d'elles-même, gâteaux qui s'autoconsomment, sacs plastiques spasmophiles, colocataire sujette à des visions «criantes» de vérité...

Rejetant l'hypothèse de la folie personnelle de ma coloc ou de ma pomme, rejetant également celle de la présence d'un esprit frappeur, il me semble que je n'ai pas eu il y a peu des visions : nous avons commencé une colocation à trois. Bien entendu, comme dans toute colocation à plus de deux, il y en a au moins deux qui ne se supportent pas. À tel point d'ailleurs que je doute d'avoir suffisamment d'imagination pour faire s'estimer mutuellement ma coloc et mon micro-coloc...

Photo de Creepling ( site de deviantART )


Note pour plus tard : faire une belle plus-value en revendant le tank à la coloc' (tellement plus motivée).

dimanche 21 septembre 2008

Vers Groland et au-delà !

Groland, tel a été le maître mot de ce week end durant lequel se déroulait le festival de Quend du film grolandais.

J'y suis allé en Mini grâce à Circé et Sysiphe, baroudeurs ne craignant pas de conduire un proche parent d'une autotamponneuse pour faire 200km.

Nous sommes donc arrivés tout là-haut, en Picardie, après Abbeville, avant Berck. Quend-plage-les-pins (prononcez «Quin» car, selon les locaux, «Quend, c'est bien») est une p'tite station balnéaire pas connue donc sympathique, une station avec tout ce qui fait un endroit dans lequel on pourrait rester quelques jours à ne rien faire : un beau front de mer ensoleillé, des dunes, une rue principale bordée de quelques commerces.

Pour le festival, Quend s'est peuplée, entre autres, de personnes avec lesquelles je fais un blocage immédiat, pauvre buveur d'eau que je suis : les personnes en quête de bière et de comas éthyliques si affinités. So grolandish ! Fallait être un p'tit noteur pour ne pas imaginer que les festivités allaient ressembler par de nombreux aspects à la fête de la bière...

Enfin, bon, hormis cela, on a tout de même pu voir un film de la sélection, le très curieux mais intéressant «J'irai dormir à Hollywood» d'Antoine de Maximy ainsi qu'un court-métrage haut en couleur : Spider de Nash Edgerton que vous pourrez regarder ci-dessous (n'hésitez pas à le regarder en plein écran : cela dure 9 minutes, mais cela vaut le détour. ^_^ )


Juste une chose : je vous passe presque le détail de l'excellente qualité du gîte qui nous a reçu, du p'tit déjeuner qu'on nous y a servi (ah... la confiture de poires à la vanille) ou du goût des pommes cueillies à même l'arbre !

Note pour plus tard : réfléchir à deux fois avant de choisir d'y aller ou pas... mais demander dans tous les cas le programme !

Ciel picard

L'avantage des toits ouvrant, c'est de pouvoir prendre des clichés comme ce qui suit du côté des routes picardes.




Dans le dernier cas, on démontre également l'avantage d'avoir des vitres dans une voiture (une Mini en l'occurence). On peut y voir (surtout vers le bas de la photo) les traces d'un couloir aérien, probablement celui qui doit permettre peu ou prou la jonction Londres-Paris.

dimanche 14 septembre 2008

Ciel parisien - 4

Quelques photos lors d'une balade en fin d'après-midi.

La première a été faite dans le jardin du Luxembourg. La phrase de Gustave Thibon (jusqu'à l'écriture de ce message, il était pour moi un illustre inconnu) m'a beaucoup plu dans ce contexte : «Être dans le vent est une ambition de feuille morte».


Les deux suivantes sont des vues de la Tour St Jacques, sans les bâches que je lui connais depuis que je suis arrivé à Paris.



Enfin, la dernière résulte d'une jolie coïncidence entre mécanique céleste, orientation d'une rue parisienne et perception visuelle (la proximité visuelle de bâtiment nous donne toujours l'impression que la lune est plus grande que lorsqu'elle est haute dans le ciel).

Un confrère de recherche fondamentale

En partant sur les vastes sentiers de l'Internet (dont je ne sais toujours pas si il prend la majuscule ou pas), il arrive parfois que l'on tombe au gré d'errances débilitantes sur une perle rare, si rare qu'elle présente aujourd'hui des nuances d'orange.


Laissez-moi donc enrichir vos lectures de celle du blog'note du professeur Procastin, chercheur à ces heures sur les mathématiques des diversaires.
Diversaire : adj. et n.m. — du latin diversarius «qui revient tous les jours».
1. Adj.Qui marque l'écoulement d'un nombre remarquable de jours depuis un événement spécifique (une naissance, un événement historique). Une fête diversaire, un jour diversaire.
2. N.m. Jour diversaire, souvent l'occasion de célébrations ou de festivités. Jour diversaire de la naissance. Joyeux diversaire ! On a fêté son 11111e diversaire.

Notez bien le choix du mot «chercheur». En effet, le professeur Procastin va plus loin que vot' serviteur. Non content de parvenir à un constat bien plus détaillé que ma simple incise sur les diversaires, il va jusqu'à nommer ces éléments (entre autres, élément qui attira mon attention ce jour, le quinte-flushversaire) et créer des outils sur le sujet ! Nous ne pouvons que louer ce travail remarquable et le citer en exemple en ces lieux, d'autant que ce travail part dans bien d'autres directions toutes aussi admirables les unes que les autres.


Note pour plus tard : approfondir ce type de recherches fondamentales afin d'aider la communauté des sciences ultralégères.

samedi 13 septembre 2008

Habemus visitam !

Et voici qu'à Paris, un Pape nous est donné.

Mais bon, il s'agit là de théorie. La pratique ressemble plus au débarquement de légions de groupies de not' «Sixteen». Et quels groupies ! Des nains habillés de p'tits uniformes, comme du temps où on souhaitait faire la guerre à son voisin et qu'on se disait qu'il serait bon de préparer les jeunes à aimer jouer les militaires.

En toute logique, je n'aurai pas du être témoin de tout ce bazar. Le hasard a toutefois voulu que je reçoive la visite d'Achille et de sa copine. Innocent que j'étais, j'ai osé leur proposer après un p'tit restaurant japonais (Higuma) une p'tite visite du centre de Paris ce vendredi soir. On s'en doute : la sanction de cette gaffe mémorielle fut rapide mais franchement pas indolore.

Voilà que nous nous sommes retrouvés près de Notre-Dame dans une foule de p'tits uniformes. Planait au-dessus de cette agitation bêlante le discours d'un jeune complétement exalté, halluciné ou fou au dernier degré. Extrait imprécis mais volontairement raccourci : « Jésus est ce soir dans Paris, il marche avec nous, il nous accompagne dans cette veillée. Il est vivant. » Je suppose que si le gars avait continué à parler quelques minutes de plus, Jésus aurait multiplié les tickets de métro. Heureusement (ou pas selon vos goûts musicaux), on passa à de la musique façon grand feu de camp scout avec, modernisme oblige, des paroles en latin.

Devant tant de réjouissances bizarres et de discours incongrus, j'ai réussi prudemment à fuir tout en mettant des baffes à ma mémoire. Acculée, cette dernière a toutefois eu la décence de présenter des excuses — certes douteuses mais tout à fait recevables en la circonstance (merci aux Nuls).



Note pour plus tard : ne pas faire Pape plus tard, ça m'évitera les bandes de fans.

mercredi 10 septembre 2008

Le sens de la formule

Au cas où vous en douteriez, il existe dans l'histoire de l'humanité une poignée de génies qui ont su en peu de mots dire énormément.

À titre de démonstration d'existence — démonstration toute personnelle — je veux citer ici un cas exemplaire de ces sages d'entre les sages. Un homme qui a su il y a quinze ans de cela résumer de manière incroyable mon émotion du jour (et peut-être même celle de demain et d'après-demain si je me laisse aller).

Place donc à un concentré de sagesse de la part de l'Homme le plus classe du monde :

« Monde de merde.»

George Abitbol, Le grand détournement.


dimanche 7 septembre 2008

Le diable est dans les détails

J'ai fait ce samedi une visite rapide du cimetière de Montmartre sur une idée de Circé. Au détour d'une allée parcourant ce paysage de mausolées grandiloquents, de pierres tombales sobres ou de vestiges usés par le temps et parfois couverts de mousse, une tombe attire l'attention. Celle de Dalida.


Ne croyez pas que je sois fan de Dalida ou que je vais lui manquer ici de respect. Ne croyez pas non plus que je vais me moquer de l'esthétique particulière de cette tombe. Pas plus que du véritable prénom de Dalida. Non, non. Le point p'titenotesque est ailleurs : dans l'épitaphe pour être exact.


Observez le «quittés», ou plutôt le «s» de ce mot. Observez l'espacement de cette dernière ligne de texte. Et là, ô rage, ô désespoir, ô orthographe ennemie... On ne peut en douter : ce «s» a été ajouté après.

Prenons notre casquette d'orthographiste amateur et le p'tit ton sec et sentencieux qui va bien avec :
Avec l'auxilaire avoir, le verbe «quitter» s'accorde en fonction du COD si celui-ci est placé devant le verbe. En l'occurence, le COD «nous» est bien placé devant. L'absence de «s» se justifie si le «nous» est un nous de majesté. Autrement dit Dalida manque à quelqu'un en particulier, celui qui a du demander la rédaction de cet épitaphe.

De fait, le reste du monde qui va regretter Dalida peut aller se faire voir.

Bien entendu, on pourrait supposer que le rédacteur de l'épitaphe dispose d'une orthographe déficiente. Mais ce serait peu charitable de notre part... aussi nous ne développerons pas plus ce point.

Imaginez maintenant les funérailles et la soudaine découverte de cette bizarrerie orthographique par des personnes de l'entourage : «nous» devrait représenter plus de gens et l'accord du verbe se faire différemment ! Pensez ensuite à la tentative de correction pour ajouter le «s», le refus de refaire une plaque, la solution à peu de frais. Et d'autres termes, voici venir à pas bien lourds et sordides la vie quotidienne située à mille lieux de cette tombe idéaliste.

Ainsi, le mythe dalidien est mis à mal par une seule lettre. Quelle chose terriblement cruelle et facétieuse que l'orthographe !


Note pour plus tard : éviter de faire le malin avec des participes passés dans les épitaphes.

jeudi 4 septembre 2008

Resident evil

Préparer du thé le soir peut être l'occasion de faire des rencontres mémorables. En deux pas dans la cuisine, je me prépare à récupérer la bouilloire et soudain près d'un sac plastique, un mouvement. Un mouvement tout sombre, trop rapide : à peine ai-je le temps de deviner la taille du «machin», plus p'tit qu'un poing fermé. La p'tite masse, comme si elle tombait mollement, a fait valser le feuillage de mon ficus savant — trônant sur la machine à laver — pour aller vite se perdre à l'arrière des meubles de rangement.

Sur la base de mon témoignage et d'une autorité compétente en matière de déjections animales, les conclusions sont formelles : une souris rode !

Un heureux hasard veut que Verdandi s'absente ce week-end. Me voici donc seul pour deux jours avec La Bête... tapie quelque part, attendant son heure... cherchant probablement à me dérober ma nourriture, mon confort et probablement même mon lit !



Note pour plus tard : songer à acheter un tank.

vendredi 29 août 2008

Balade irlandaise - fin

J'allais oublier ! Il me faut dire des p'tits remerciements au groupe de choc qui a fait ce périple en Irlande en ma compagnie : Janus, Hébé, Vestri, Circé et le Grand Inquisiteur.


Rendez-vous pour une prochaine expédition !



Note pour plus tard : subventionner tout projet de tunnel sous la mer d'Irlande pour pouvoir y aller en train (et donc souvent).

jeudi 28 août 2008

Balade irlandaise - 5

Puisque l'objectif est atteint, concluons ce tour d'Irlande en vous indiquant quelques points vous permettant de distinguer ce pays de pays anglosaxons bien plus vulgaires quoique tout aussi iliens (copiant là l'exercice de Karambolage entre la France et l'Allemagne).

Tout d'abord, l'irlandais aime le Scrabble, ceci jusqu'à proposer des jeux sur tous les murs de bourgades touristiques.


De même, l'irlandais est daltonien et on peut l'observer à longueur de paysages citadins.


L'irlandais prône un catholicisme d'un genre particulier. Oubliez Adam, St Michel et autres St Divy : la lithurgie locale est depuis longtemps passée à Elvis, St Bob, Ste Marylin et tous leurs prophètes. Les curieux pourront facilement reconnaître les lieux de culte.


Les libraires irlandais souffrent d'un syndrôme d'inversion intérieur/extérieur. On constatera que le temps pluvieux de l'Irlande, conséquence affreuse de l'évolution du climat (*), conduit à la seule survie des libraires dont les échoppes donnent sur des galeries couvertes. Ah, fichu dérèglement climatique qui met le libraire irlandais à la rue — libraire qui, heureusement, croit qu'il est bien au chaud à l'intérieur.


Pour finir, notez que l'irlandais a une admiration sans faille pour les légos, gamme moyen-âge.


(*) Un mouton breton est solidaire des irlandais.

mardi 26 août 2008

Balade irlandaise - 4

Gagnons à présent le Connemara le temps d'une journée. Afin de vous éviter, lecteurs bretons, des images guère innovantes, retenez juste le concept de cette région : des lacs comme à St Renan et des dunes comme celles de Ste Marguerite (pour ceusse qui ne sont pas bretons, faites en sorte de remédier à cette terrible tâche dans votre connaissance du monde, tout de même ! ). Une ou deux différences tout de même : des p'tites montagnes. Ainsi qu'au milieu de toute cette Bretagne importée une demeure merveilleuse : l'abbaye de Kylemore.



Ce manoir, entre montagne et lac, est si beau que je ne vous en montrerai que deux choses : un détail des chenêts (éléments décoratifs fort appréciés de l'un de mes compagnons pour des raisons patronymiques) ainsi qu'un détail d'une table dressée avec toute l'argenterie.




L'abbaye compte aussi des jardins avec des cascades artificielles, un grand jardin à l'anglaise (qui sentait très bon du fait du brouillard). Plus étonnant encore, un peu plus loin dans les jardins de ce microcosme, une véritable p'tite église attend le passant.


Il s'agit de la plus belle chapelle qu'il m'ait été donné de voir : calme, à échelle humaine, finement décorée, chaleureuse, lumineuse (pas de vitraux : juste du verre laissant passer la lumière extérieure d'un beau vert émeraude du fait de la végétation).




Après ces visites féériques est survenu l'événement tout à fait inattendu lors du retour vers la ville de Galway. En effet, j'ai enfin réussi à surprendre en plein Connemara des miens cousins ! Quelques uns perdus, seuls, puis quelques groupes de quatre ou cinq individus. Certains même cavalaient sur la route. Les moutons irlandais existent : je les ai rencontré.



lundi 25 août 2008

Balade irlandaise - 3

Mon pélerinage en terre sainte (enfin, plus trop à mon goût depuis hier) se poursuit. La partie que nous abordons maintenant est la péninsule de Dingle ainsi que, plus au Nord, les vastes étendues du comté de Clare.

La péninsule de Dingle se démarque par un dauphin, de plutôt bons fruits de mer (au Murphy's Pub) et par de nombreux sites archéologiques dont le plus remarquable reste le suivant :


Ce site démontre amplement que l'Irlande a eu dès 500 avant JC deux bons milliers d'année d'avance sur les autres nations européennes ! Une telle révélation, couplée à la récente découverte de la sauvagerie gastronomique actuelle des irlandais, m'a incité à gagner un pub du côté d'Ennistymon et à tester une bière pour oublier cet imbroglio. Sur la photo, je tente de chiper de la Guinness d'un des autres voyageurs, ce dernier affirmant d'ailleurs que, par endroit, la Guinness a un goût de chocolat, chose que mon propre palais avait bien du mal à imaginer en testant ce liquide plus ou moins solide et amer.


La mauvaise surprise revint à découvrir moins d'une heure plus tard la source de toutes les Guinness... rien de moins qu'une rivière aussi sombre et mousseuse que la bière ! Je jurai mais un peu tard qu'on ne m'y prendrait plus à tester des trucs locaux.


Sur le coup, j'ai voulu en finir avec l'Irlande, l'Univers et le reste. On m'avait parlé de belles falaises dans les parages : les falaises de Moher (ça ne s'invente pas). Toutefois, foi de mouton, 200m de dénivelé donnent bien trop à réfléchir pour oser mettre ne serait-ce qu'une patte dans le vide. J'ai donc poursuivi mon chemin... à bonne distance du bord, non sans avoir maudit M. Guinness.


Un peu plus tard, je me suis donc retrouvé dans le Burren, une vaste zone du territoire irlandais aussi folle que les habitants et la bière locale. Jugez-donc de l'étrangeté de cette pierre couvrant de très nombreux hectares de terrain !


samedi 23 août 2008

Balade irlandaise - 2

Cette journée a été l'occasion de quelques découvertes. Tout d'abord l'Irlande est verte... mais plus encore que vous ne le pensez. En effet, même les pierres présentent des teintes émeraude !


Par ailleurs — fait atroce que je ne peux taire plus longtemps — les irlandais mangent les moutons ! En voici un exemple terrifiant : un irish stew. Je comprends maintenant la curieuse absence de mes cousins : ils doivent fuir l'irlandais comme la peste. Ceci explique peut-être aussi la gentillesse des îliens pour notre groupe...


Averti des dangers humains qui rodent, je suis passé en mode furtif afin de ne pas finir mes jours en ragoût. Remarquez : la jungle irlandaise offre bien des cachettes à un mouton de ma taille.

vendredi 22 août 2008

Balade irlandaise - 1

Un p'tit noteur sur le sol irlandais,
Au moins une fois c'est arrivé !


Tout ce qui fait l'Irlande
Oui, certaines raisons génétiques m'ont poussé à faire un pélerinage d'une semaine dans ce pays peuplé de cousins miens : l'Irlande.

Force est tout de même de constater que depuis deux jours les moutons brillent surtout par leur absence : de la ville de Shannon (dirigée par Gus Lohan et son fils Brian, grands maîtres du Hurling) au Kerry, pas la moindre trace. Un exemple de cette situation catastrophique à Muckross House :


En même temps, reconnaissons que les lieux inspirent une certaine solennité dont les moutons ne sont pas coutumiers... contrairement aux corbeaux qui rejouaient des scènes complétes de «Les Oiseaux» de Hitchcock.