vendredi 27 mai 2011

Cold case

Le projet du jour consistait en la visite de la basilique St Denis, réputée pour sa réputation. Le Hasard a voulu que ce soit exactement le jour de la grêve des guides (Internet laisse d'ailleurs penser que ce devait être une grêve locale, du sur-mesure rien que pour moi, en somme). Vous voici prévenus : je me suis entré dans la basilique sans aucun soutien pédagogique... à mes risques et périls.

Sans commentaire, suite à absence de guide.

Une fois entré, comment comprendre un tel pavé d'histoire sans guide et avec des souvenirs d'histoire aussi pointus qu'un bloc de beurre ? Pour ma part, j'ai travaillé avec les moyens du bord et un sens de l'observation aiguisé. De fait, je savais que la basilique Saint Denis sert essentiellement à entasser nos rois de France. Mais je devinais que la basilique devait être plus que cela. J'arrivais vite à la conclusion évidente : Saint Denis s'avère être un institut médico-légal royal. La preuve, en image.

Saurez-vous dire à quel roi appartiennent ces pieds :
Henri XII, Thoutmosis IX, Anonymous IV ou Malcolm X ?

Vous en connaissez d'autres des endroits où l'on trouve des personnes allongées qui ne bougent pas d'un pouce placé comme cela ? Moi pas.

Certains esprits chagrins pourraient ici chercher à me contredire en indiquant que ces statues n'ont aucun caractère médico-légal et servent d'hommages aux rois. À cela je réponds : mon oeil ! Contractuellement, les rois ne sont représentés qu'avec l'option «grandeur» : Bidule IV écrasant les Saligoths, Bidule IV faisant justice en coupant un gamin en deux, Bidule IV couronné Empereur de Pré-Poméranie Sud-Madrilène... Jamais on ne vit Bidule IV se brossant les dents ou Bidule IV perdant à la belote. Donc encore moins Bidule IV refroidi. Voilà qui ferait mauvais genre.

M. et Mme Le Bel

Et puis replaçons-nous dans le contexte de l'époque. Voici qu'un roi meurt. Monarchie oblige, le fils, le frère, le cousin anglais, la reine, le cardinal, Mlle Rose ou le Duc de Bourgogne [Cocher la ou les bonnes solutions] ont aidé de près à cette fin prématurée. Comment savoir alors qui a fait le coup ? Comme tout bon téléspectateur le sait, on envoie aussitôt le ou les morceaux royaux à la morgue pour étude et déterminer avec précision que le meurtrier est l'ignoble Bourgogne avec le chandelier dans la bibliothèque.

Rappelons-nous cependant qu'à l'époque Jean-Luc Frigo n'avait pas encore développé son concept génial. Du coup, à l'arrivée du trépassé suprême plus ou moins frais à Saint Denis, on appelait le graveur-légiste pour faire une copie précise de la victime souveraine. Sait-on jamais : un jour peut-être pourrait-on déterminer que l'angle de 6,7° entre l'axe du cou et du thorax indique une strangulation d'un individu de corpulence moyenne avec un titre de noblesse et un accent bourguignon.

Voilà, vous savez presque l'essentiel de ce qu'il y a à savoir sur les enquêtes criminelles menées à Saint Denis [pour éviter de rallonger ce message, je néglige en effet d'évoquer les rediffusions d'enquêtes pour divertir le bon peuple de Saint Denis]. Avant de vous laisser reprendre vos activités, je souhaitais vous soumettre un dernier document sur une enquête non élucidée. À vous de jouer : peut-être réussirez à trouver le coupable qui, sans aucun doute, court toujours.

Décès par tige dans la carotide.

Note pour plus tard : entamer une carrière de guide.

jeudi 26 mai 2011

C'est trop bô...

Je n'aurai jamais du approcher de la PS3. Après Castlevania et Mass Effect 2, j'ai commencé à jouer à Assassin's Creed (le tout premier opus de la série qui en compte trois). Mes yeux pleurent spontanément tellement tout est beau et fluide... quand bien même le jeu semble un p'tit peu répétitif.

Pour vous donner une idée, il suffit d'ajouter le mouvement à la photo ci-dessous et vous pouvez imaginer le jeu... Aaaaaaarrrg ! C'est encore plus bô que Castlevania !

I'm a poor lonesome p'tit assassin...
Fonds d'écran (Site de Tom's Games)

Note pour plus tard : cuisiner des oignons ou jouer à la PS3, il va falloir choisir.

mardi 24 mai 2011

Casus belli

Dans la série de mes tentatives culinaires réussies par hasard au premier coup, aujourd'hui : le «plat qui n'a pas de nom mais qui en aura un à la fin de ce message».

En famille, cuisinée depuis de longues années, elle est nommée «pizza». Cependant, une étude approfondie de moins de trente secondes m'a prouvé que cette appelation aurait pu déclencher un incident diplomatique majeur avec l'Italie. Fort heureusement, le secret était jusqu'à présent resté bien conservé au fin fond de la Bretagne Finistérienne.

En effet, ce plat n'est pas basé sur de la pâte à pain mais une pâte brisée. Nous nous situons donc dans la famille des tartes. Pour le reste, des oignons, de la tomate, du fromage râpé, quelques ingrédients mystères (dont du sel) restant du domaine des aliments végétariens et «Voilà !», comme le disent les anglais.

Exemplaire de démonstration, ne pas lécher.

Aussi, devant vous, suite à illumination en rédigeant cette phrase, la première photo officielle d'une «brizza» !

Note pour plus tard : et pourquoi ne pas tester une «piche»... une quiche sur la base de pâte à pain ?

lundi 23 mai 2011

Arme de séduction massive

Je m'adresse à toi, lecteur sans compagne. Si tu veux trouver femme, fais des crumbles comme ton serviteur.

Pour preuve, rien qu'en présentant ce crumble en cours de harpe, j'ai bien failli me faire agresser par deux représentantes de la gente féminine. Et des femmes mariées en prime (Euterpe et son élève) !

Il a suffi que je dise qu'il ne serait pas servi tout de suite pour que l'atmosphère devienne électrique. À tel point que j'étais heureux de savoir qu'il y ait une grande harpe entre elles et moi au bout de deux minutes de regard suppliants et/ou menaçants.

Pour obtenir un maximum d'effet, sache, lecteur anonyme, que le crumble doit être sorti de four il y a peu (ce qui le rend odorant et donc particulièrement tentant).

Note pour plus tard : faire adopter le proverbe «Heureux qui comme le Spib a fait un bon crumble».

samedi 21 mai 2011

Le magasin qui m'aime

Suite à la commande d'un CD en ligne (et pas n'importe lequel), j'ai reçu un message bien particulier. J'vous l'traduit ici bénévolement de l'anglais :

« Votre CD ont été délicatement pris dans nos rayons à l'aide de gants stériles décontaminés et placés sur un coussin de satin.
Une équipe de 50 employés a inspecté votre CD et l'a astiqué pour être certain qu'il soit dans le meilleur état possible avant de vous l'envoyer.
Notre spécialiste de l'emballage, mondialement réputé, a allumé une bougie et le silence est tombé sur la foule lorsqu'il a placé votre CD dans la plus belle boîte sertie d'or qui se puisse trouver.
Par la suite, nous avons tous participé à une magnifique fête et avons marché jusqu'à la poste où la ville de Portland toute entière, agitant les mains, a souhaité "bon voyage !" à votre paquet qui partait vers vous dans le jet privé de CD Baby, ce 20 mai 2011.
Nous espérons que vous avez passé un merveilleux moment en effectuant vos achats chez CD Baby. En souvenir, nous avons placé votre photo sur notre mur en tant que "Client de l'Année". Nous sommes tous épuisés mais impatients de vous revoir à CDBABY.COM !
Merci, merci, merci !
Soupir...
Vous nous manquez déjà. Nous serons là, sur http://cdbaby.com/, attendant patiemment votre retour.
»

CD Baby.


Note pour plus tard : le bonheur, c'est simple comme une commande de CD en ligne.

jeudi 19 mai 2011

La pénitence

Comme j'ai eu la flemme pour mettre le nez dehors aujourd'hui, j'ai décidé de faire acte de pénitence en tentant une recette de cuisine. Surtout après avoir vu un reportage sur la Cornouaille, celle de l'autre côté de la Manche. Dans ce reportage, on pouvait voir à un moment donné une dame cuisiner un crumble à la rhubarbe... Probablement le seul gâteau qui permet d'envisager avec un peu de sérieux l'hypothèse de l'existence d'une peuplade civilisée outre-Manche.

Motivées, mes blanches mimines ont donc produit pour la première fois de leur vie un crumble aux pommes. Et quel crumble ! Dois-je ce résultat sublime en bouche au fait d'avoir écouté en le préparant des parlementaires préparer un texte de loi sur les hôpitaux ? Je ne sais. En tout cas, j'ai immortalisé presque aussitôt l'événément tant j'étais fier.

Repas élu «meilleur goûter de l'année courue»

Et le meilleur dans tout ça reste que j'ai appliqué la recette (parmi d'autres) avec les doses pour 6 personnes. Mes p'tits déjeuners à venir me font saliver par avance.

Note pour plus tard : penser à envisager de se cloîtrer, cela rend 'achement productif.

mardi 17 mai 2011

«Donnez» qu'ils disaient !

Dans la série «les livres tu respecteras», voici venir le moment phare, celui qui fait de vous le sauveur de l'humanité le temps de quelques minutes. Le Don de livre.

Avec deux bons kilos de livre sous le bras, je me suis vaillamment dirigé ce jour vers la bibliothèque de prêt du quartier. Dix minutes plus tard, j'en ressortai avec le même poids livresque et un bel étonnement.

Selon le bibliothécaire local, «beaucoup de gens ont des scrupules en achetant trop de livres et nous remettent des livres dont ils n'ont plus l'usage. De notre côté, nous ne prenons que des livres neufs ou ayant très peu servi. La plupart du temps, nous jetons donc les livres à la place des gens qui nous les apportent.» Là, j'ai quand même marqué mon étonnement : tous mes livres étaient en bon état. J'en désignai donc un au pif : «Oui mais celui-là nous l'avons déjà.».

Exemple à ne pas envoyer à une bibliothèque
Photographie de Kylie Stillman (site de l'auteur)

Après un léger blanc, la conversation reprit, digne d'un monde parallèle : «
— Sauriez-vous où je pourrais déposer ces livres ?
— Non.
— Une autre bibliothèque les accepterait ?
— Je ne sais pas. »

Mais que sont les p'tites bibliothèques de mon enfance devenues ? Celles où ils récupéraient tout avec plaisir ? Passablement perturbé par ces pensées et un bras s'ankylosant furieusement, je regagnai mon domicile et cherchai aussitôt sur internet une solution.

Du coup, vingt minutes plus tard, pour la première fois de ma vie, j'ai fait un don à Emmaüs (avec un accueil fort agréable). Et j'ai même repris confiance dans le don de livre par la même occasion. L'honneur parisien est sauf !

Notes pour plus tard : prévoir au minimum une heure de travail pour obtenir une minute de gloire.

lundi 16 mai 2011

Vacances

Voici venir le temps des vacances... pour deux semaines. Du presque jamais vu depuis trois ou quatre ans. Et, misère, je ne sais pas quoi faire.

Du coup, comme ces vacances sont parisiennes (ou presque), je vais procéder à un grand nettoyage : virer les machins, ranger les bidules, mettre à jour la paperasse. Après, à moi la zénitude, la glande et les jeux vidéos !

Le but à atteindre.
Image de divineerror (Site de Deviant Art)


Note pour plus tard : même pas peur !

[En passant, on remonte la moyenne du nombre de message ! 2011, mieux que 2010 !]

dimanche 15 mai 2011

Pique-nique sous condition

Un dimanche après-midi, des personnes sont réunies autour d'un pique-nique dans un parc parisien.

J'en suis. Mais avec une impression curieuse : celle d'un chat au beau milieu d'un chenil. Je suis entouré en effet de végétaliens, moi le descendant d'un clan de charcutiers, l'esthète en rillettes, boudins et autres tripes.

Aussi, tel le chat susmentionné, j'évite de me faire repérer. Pour cela, je me suis fait une salade et me suis équipé de makis et de fruits. Rien que la constitution de ce menu a été une p'tite expérience sympathique du fait des contraintes alimentaires (allant jusqu'à l'interdit des oeufs et du lait).

Un heureux point commun alimentaire : le chocolat !
Photo de Michael Sholk

Mais le pique-nique m'a aussi permis de découvrir les (très bons) plats apportés par d'autres : salades variées, pains, makis, pâtes, tartes et desserts — dont d'excellents p'tits gâteaux aux dattes faits par Ériu. Tout cela autour de conversations sur... la nourriture et les mille façons de la préparer. Autrement dit les mêmes sujets que ceux des omnivores. ^_^

Mieux encore, j'ai pu apprendre les raisons de ce choix alimentaire pour certains des convives. Entre les raisons économiques, écologiques ou morales, cela donne matière à réfléchir. Mais peut-être pas au point de lâcher immédiatement mon pot de rillettes — drogue dure s'il en est !

Note pour plus tard : faire un repas végétarien chaque semaine. Par principe.

Nuit au Muséum

J'ai profité d'une opération d'ouverture de nuit de certains musées pour faire une première visite à la Grande Galerie du Muséum National d'Histoire Naturelle. N'eut été la foule, cette vaste collection d'animaux figés m'aurait rappelé un plaisir d'enfance : dévorer des yeux des animaux inconnus, merveilleuses créatures si différentes les unes des autres.

Mais le Muséum n'évoque pas que des souvenirs d'enfance. Il éduque tout autant. Ainsi, quelle est la différence majeure entre les deux animaux suivants ?



La réponse ? Le premier animal, contrairement au second, vous ne le croiserez plus jamais vivant. Il s'est ajouté à longue liste des espèces disparues du fait de nos activités, rejoignant ainsi dans une sombre aile de musée d'autres espèces menacées (tel le cœlacanthe ou le gypaète barbu) ou éteintes (tel l'émeu noir). Voilà une salle qui doit être peu évidente à présenter à des enfants sans éprouver un bon peu de culpabilité...

Note pour plus tard : retourner à la Grande Galerie pour récupérer les noms des animaux présentés ici... parce qu'en attendant, cela ne fait pas sérieux !

jeudi 5 mai 2011

Visite de courtoisie

Il y a de cela un p'tit moment, j'ai recensé les noms de blog'notes parmi les plus inévitables qui soient : ceux qui ont un titre très similaires au mien. Une erreur de frappe est si vite arrivée !

Récemment, j'ai eu la politesse de rendre visite donc à une de mes proches voisines patronymiques. Cette dernière, Julie L. de «3 petites notes», m'a fait un don inattendu. Son blog'note joue quelques musiques en fond sonore. Et v'là-t'y pas que je découvre ainsi Emiliana Torrini et son album «Fisherman's woman» (avec un extrait vidéo par là).

J'oubliais : l'artiste est jolie. ^_^
Jaquette du CD

Allez donc visiter les «3 petites notes». Qui sait si vous n'y trouverez un peu de douceur pour vos p'tites oreilles !

Note pour plus tard : un jour, je féliciterai celui qui me rendra la pareille. ^_^

lundi 2 mai 2011

Y'a quelqu'un ?

Suite à une toute récente discussion avec Euterpe, je retente ici une expérience de test d'audience. Il semblerait en effet qu'il reste encore des lecteurs à ce blog'note (dont Euterpe).

C'était pas prévu. ^_^

dimanche 1 mai 2011

Objection ?

Pour la première fois de ma vie, sur un site de rencontre, une demoiselle m'a écrit par tchat de sa propre initiative (*) et, après dix minutes de conversation, a soudain conclu la conversation en disant :

« Ne le prends pas mal. Je vais te mettre en liste noire.»

Mlle C.

Joie et bonheur que de dépenser quelques euros pour avoir de telles conversations. ^_^

Note pour plus tard : éviter d'en parler à Tali.

(*) J'vous jure, j'ai rien fait.

Délivrés !

Suite à la découverte d'une image torturée [non mise ici pour raison de «Je ne sais pas qui l'a faite»], je suis tombé sur un p'tit monde fort curieux, celui de livres mutants... ou mutés.

Les livres, pour ma pomme, appartiennent au domaine du sacré : tu n'écriras point dans un livre, tu ne le jetteras point aux ordures. Imaginez donc le choc à la vue de ce qui suit. Pourtant, je dois reconnaître que l'objet est magnifique.

Anne Frank
Un des affiches du salon Boekenweek 2011 sur les (auto)biographies
Image réalisée par Souverein (pour plus de détail)

Accessoirement, vous n'observez pas ici un véritable livre, comme l'explique amplement ce lien. Mais les oeuvres de Nicholas Galanin en sont. Et si vous souhaitez voir des livres encore plus curieux, il existe un art de la sculpture sur livre dont vous trouverez ici de beaux exemples. Je ne résiste d'ailleurs à vous proposer cette dernière image pour la route.

L'aventure au coin de la page !
Affiche de l'Agence Kaspen pour l'Anagram Bookshop

Note pour plus tard : faire gaffe à l'ouverture du prochain bouquin.