mardi 28 avril 2009

Un lys

Dans le cadre de notre exposition photo sur le monde en miniature, voici aujourd'hui un lys vu de près. Et c'est diablement tordu à ce niveau-là !


lundi 27 avril 2009

La note du p'tit noteur

J'aime le son du fa (surtout le soir), même que je le distingue du fa dièse ou du mi. Et cela ne s'explique pas.

Reconnaissance officielle par la prof de harpe
(extrait d'une carte postale des Editions Harmonia Mundi)


Note pour plus tard : il ne reste plus qu'à tolérer les 6 autres notes.

samedi 18 avril 2009

Beau à pleurer

Le croirez-vous ? Depuis l'arrivée du printemps, je ne peux m'empêcher quotidiennement de pleurer, malgré moi.

J'ignorais disposer d'un tel sens spontané de l'esthétique. Tous ces arbres qui verdissent, ces plantes qui reprennent des couleurs, moi, ça me met les larmes aux yeux comme un japonais devant un cerisier en fleur. Parfois même, sans que je les vois, au bureau ou chez moi : le souvenir de cette beauté en formation doit émouvoir mon inconscient profond.


Détail plaisant, je ne suis pas le seul à être ému. Combien autour de moi pleurent, se mouchent... et prétendent modestement qu'il ne s'agit que de conséquences infâmes de salo[Bip] de put[Bippp] de conn[Bippppppp !] de micromachins végétaux nommés poétiquement pollens.

Tenez, savoir que tant de gens partagent mon émotion printanière commence à me demanger l'oeil droit, me piquer mon oeil gauche, m'irriter les oreilles, me gratter le palais, me chatouiller la narine gauche, m'escagacer la narine droite, me torturer les sinus, me saboter la gorge, me délabrer le larynx... Rrrrrrrrrrrraah !

Fleur de saison de ficus savant


Note pour plus tard : si ça continue deux semaines de plus, je loue une tronçonneuse.

dimanche 5 avril 2009

La ronde infinie des obstinés

En place de Grève, ce samedi, je suis tombé sur un étrange attroupement. Parmi la foule de touristes et de parisiens pressés, il y avait un ensemble de personnes qui ne faisait pas un mouvement normal. Un mouvement qu'on ne pouvait comprendre qu'avec un peu de recul : ils faisaient un très grand cercle en marchant.

Des gens qui tournent en rond... mais pourquoi ? La raison, je la trouvai vite. Quelques pancartes, quelques banderoles indiquaient que l'université n'allait pas bien : «Le savoir coûte cher, essayez l'ignorance» clamait l'une des pancartes.

Je connais quelques universitaires, ai suivi quelques échanges sur ce sujet dont on parle finalement fort peu. Aussi, je n'ai pas lutté bien longtemps, j'ai rejoint le cercle pour faire preuve d'un peu de solidarité (je n'avais pas eu la possibilité de manifester lors des grandes journées de grêve de janvier et mars). J'ai donc marché, marché, marché... et ai découvert l'étrange processus qui a lieu à chaque heure du jour et de la nuit depuis quelques temps : il est rappelé à haute voix depuis combien de temps tourne cette ronde infinie des obstinés fort silencieuse par ailleurs.

Ils étaient arrivés 300 heures à ma sortie du cercle... 300 heures d'un curieux relais pacifique entre universitaires actifs ou retraités, passants et étudiants, qu'ils soient 10 ou 200. Je vous invite à l'occasion à y faire un tour (en espérant que ce message ne soit pas d'actualité dans quelques mois de cela, tout de même ! ). Pour ma part, cela m'a permis de causer littérature et maths avec des universitaires spécialistes de ces sujets, ce qui n'est vraiment pas chose désagréable !

Photo (site officiel de la ronde ?)

Pour la p'tite histoire, ce soir, j'en ai parlé à Verdandi qui sait combien je manifeste peu. Elle n'a rien trouvé de mieux à dire qu'un «Ah ouais. Mais pourquoi alors t'es pas venu pour le CPE ?» Oui, qu'il est dur de rentrer dans le cercle des manifestants... ^_^

Note pour plus tard : un bon manifestant est un manifestant bien chaussé.

samedi 4 avril 2009

Le moucheron sauvé des eaux

En faisant la vaiselle du p'tit déjeuner ce matin, un moucheron a failli se noyer. Ce n'est pas le premier qui me fait le coup. Ou les moucherons sont naturellement suicidaires ou ils sont d'une maladresse crasse qui me fait admirer la capacité de leur espèce à avoir quand même réussi à survivre jusqu'ici.

Arrêtant de manipuler des masses extraordinaires, un cerveau des milliers de fois plus volumineux que celui de l'insecte a considéré son cas. J'ai tenté de le sauver, ma bonne dame. Je l'ai récupéré de la surface humide où il commençait à se noyer et l'ai posé sur une serviette. Que voulez-vous : c'est là la malédiction des héros ordinaires.

«Et le moucheron ?» me direz-vous. Voici donc quelques photos du patient enfin sec, à l'echelle de son monde.




Note pour plus tard : au moins, si jamais on me réincarne en moucheron, j'ai maintenant des chances qu'on me sauve.