samedi 18 avril 2009

Beau à pleurer

Le croirez-vous ? Depuis l'arrivée du printemps, je ne peux m'empêcher quotidiennement de pleurer, malgré moi.

J'ignorais disposer d'un tel sens spontané de l'esthétique. Tous ces arbres qui verdissent, ces plantes qui reprennent des couleurs, moi, ça me met les larmes aux yeux comme un japonais devant un cerisier en fleur. Parfois même, sans que je les vois, au bureau ou chez moi : le souvenir de cette beauté en formation doit émouvoir mon inconscient profond.


Détail plaisant, je ne suis pas le seul à être ému. Combien autour de moi pleurent, se mouchent... et prétendent modestement qu'il ne s'agit que de conséquences infâmes de salo[Bip] de put[Bippp] de conn[Bippppppp !] de micromachins végétaux nommés poétiquement pollens.

Tenez, savoir que tant de gens partagent mon émotion printanière commence à me demanger l'oeil droit, me piquer mon oeil gauche, m'irriter les oreilles, me gratter le palais, me chatouiller la narine gauche, m'escagacer la narine droite, me torturer les sinus, me saboter la gorge, me délabrer le larynx... Rrrrrrrrrrrraah !

Fleur de saison de ficus savant


Note pour plus tard : si ça continue deux semaines de plus, je loue une tronçonneuse.

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