lundi 27 octobre 2008

Question pour des mutants

Tiens, une fois n'est pas coutume, parlons télévision.

Ce soir étaient célébrés les 20 ans de Question pour un Champion. Durant cette longue période qui a laissé l'émission inchangée, le spectateur que je suis a pu développer des réflexes : principalement celui de ne regarder l'émission que par erreur ou quand je n'ai pas autre chose à faire.

En parallèle, les candidats, eux, ont développé surtout des mutations sévères. Démonstration (texte véridique bien qu'approximatif ou presque) :

« - Animateur : Question ! Comment appelle-t-on le phénomène physique consi...
- Candidat 4 : La résilience !
- Animateur : Oh ouiiiiiiiii ! Bonnnnnnnnnne réponse ! Belle prise de risque !
»


Compte tenu du nombre important de phénomènes physiques que les scientifiques ont découverts et nommés jusqu'à présent, j'en conclus que pour gagner un dico, certains humains, fervents pratiquants de ce jeu, se dotent de comportements ludiques fichtrement suicidaires.

À cette vitesse d'évolution, dans 20 ans, l'émission se passera sans doute du gars qui pose les questions. Ainsi, des gens bizarres hurleront des réponses à tout va tout en tentant de prendre la main en appuyant spasmodiquement sur leur champignon. Et le tout figurera un vibrant hommage à la culture... Etonnant, non ?


Note pour plus tard : le premier qui me propose d'aller jouer à un jeu télé, je lui fais un procès pour tentative de meurtre de mes neurones (qui sont déjà pas nombreux).

samedi 25 octobre 2008

Enfin des photos de ma pomme

La tradition a toujours clamé haut et fort que ce n'est pas l'apparence qui compte mais ce qu'on est à l'intérieur.

Afin de respecter ces us et coutumes, voici donc mon moi intérieur d'il y a quelques jours, garanti 100% sain par les médecins (bobo au final bêtement musculaire : tant d'examens en technicolor pour si peu d'effets spéciaux).


On notera tout particulièrement la qualité du pancréas qui me valut les éloges de l'échographiste. Aussi, merveilleuses demoiselles célibataires et dépositaires de trachées artères sublimes, n'hésitez pas à m'envoyer vos propres clichés (en toute confidentialité, bien entendu : je m'oppose fermement au traffic de clichés d'organes).


Note pour plus tard : si cette campagne ne fonctionne pas trop, sortir aussi les radiographies. Ils sont beaux mes os, ils sont beaux !

mercredi 22 octobre 2008

Abus de position dominante

Dans mon courrier du jour, la toute dernière relance pour m'abonner d'urgence à une revue aussi laborieuse à lire qu'un annuaire téléphonique par ordre croissant de numéro de téléphone : une revue professionnelle.

Or, voici que les gens qui souhaitent vendre leur tas d'ennui illustré ont accompagné leur proposition d'abonnement d'une publicité contenant des arguments... venus d'on ne veut savoir où. Je n'en citerai ici que les deux qui me plongent dans des abîmes de perplexité :

« Il est UNIQUE. C'est le seul hebdomadaire dédié aux professionnels de [ce secteur].
Il est LEADER. C'est le premier support d'information de ce secteur.»


Et j'ai beau tourner le problème dans tous les sens, cette revue me semble avoir bien perfidement affirmé le point suivant : être le leader d'un groupe de un, c'est la classe.

Note pour plus tard : attention, la rédaction de publicités peut nuire à la santé mentale.

lundi 20 octobre 2008

Sensibilité numérique

Aujourd'hui, au boulot, je me suis retrouvé à une réunion avec d'anciens cadres retraités. Lors d'une discussion, en me désignant pour illustrer son propos, l'un d'eux dit : «vous, vous devez avoir trente-sept, trente-huit ans...» Et je n'en ai que trente-et-un depuis peu ! VDM.

Voilà, c'est ma participation du jour à l'édifice VDMique. Si vous ne connaissez pas VDM ou «Vie de merde», c'est ici que tout se passe. Ce lien est fortement recommandé, surtout si vous estimez que le monde ne vous fait que des crasses à vous, lecteur.


Note pour plus tard : en cas d'urgence quelconque, cliquez sur le lien.

lundi 13 octobre 2008

The Big Bang Theory

Il y a peu de temps, ce blog'note a vanté très brièvement une série pour geek : The IT Crowd. J'imaginais volontiers qu'il n'y aurait pas d'autres séries sur le sujet.

Cependant, dans notre 4-brane locale, mes processus cognitifs se trouvent souvent bravés par des phénomènes de mesure nulle : l'hypothèse d'un complot cosmique contre ma pomme reste de fait d'actualité.

Si vous n'avez pas eu besoin de cliquer sur les liens de la phrase précédente pour la comprendre — pour le 4-brane, j'ai moi-même un peu triché en rédigeant la phrase — je n'ai qu'une consigne urgente à vous faire suivre : visionnez The Big Bang Theory !


Voici un exemple de conversation dans l'épisode 2 que je viens juste de voir. Leonard et Sheldon découvrent une pièce en bazar, celle où vit Penny :

« - Great Ceasar's ghost, look at this place !
- So Penny is a little messy.
- «A little messy» ? The Mandelbrot set of complex numbers is a little messy. Here is chaos !
»

Sheldon et Leonard, The Big Bang Theory (par CBS).

Pour une fois, voici une traduction :

« - Par le spectre de César, regarde-moi cet endroit !
- Penny est un peu désordonnée.
- «Un peu désordonnée» ? L'ensemble de Mandelbrot est un peu désordonné. Ici, c'est le chaos !
»

dimanche 12 octobre 2008

Vade retro, Comptabilas !

Les années passent et les souvenirs s'atténuent. Démonstration.

Il y a presque une dizaine d'année, un prof de comptabilité me torturait à coup de plan de compte, de bilan, de rapprochement bancaire et de balance. Du fait de ce traitement, je peux encore affirmer sans l'ombre d'un doute que les carrières constituent les seuls terrains amortissables — Hermès, compagnon de supplice à l'époque, pourrait également vous dire le prix permettant à une calculette de ne pas être amortie.

Bref, l'horreur comptable dans toute sa splendeur... surtout si vous ajoutez à ce cours les manies d'un enseignant auquel il ne manquait que les ronds de cuir (mais certes pas la manie de faire ses cours à 8h du matin : là, encore, je pourrais prendre le pauvre Hermès à témoin).

Pourtant, aujourd'hui, j'ai commis l'irréparable : j'ai fait un rapprochement bancaire. Et je l'ai même presque automatisé. Quel manque de respect pour mon passé !


Note pour plus tard : ne jamais ouvrir un plan de compte. Jamais, jamais. Ce serait mal.

vendredi 10 octobre 2008

Geste fort

Français, françaises,

mon constat ne peut être plus simple : le monde a peur.


Aussi, en ces temps sombres pour l'économie et bien plus sombres encore pour les journalistes, j'ai décidé d'envoyer un signal fort. Trichet appelant au calme ou le gars qu'est Président n'ont qu'à bien s'accrocher.

J'ai en effet solennellement décidé de participer au plan d'actionnariat proposé par ma société au moment même où — on s'en doute — l'action de celle-ci se casse la figure (environ 30% de baisse en une semaine).

D'ores et déjà, je note que, depuis cette décision, l'action de la société remonte en fin de séance de 7% (par rapport au cours où je l'ai eu). Si c'est pas le signe que j'ai sauvé le monde à moi tout seul !


Note pour plus tard : la prochaine fois, je sauve le climat.

dimanche 5 octobre 2008

Apocalypse selon St Laurent

À l'heure où j'écris ces lignes (2h08), je vis intensément l'un des événéments les plus religicides qui soient. M'est avis que si cela dure, va y avoir de multiples traces de curé mort dans ma rue.

Sauf à ce qu'un artiste débile profond ait pris possession de la pas si lointaine église St Laurent — hypothèse non absurde en cette parisienne «Nuit Blanche» — tout ceci n'est point normal, j'vous l'dit.


Car tel un dieu vengeur et nocturne, St Laurent sonne, résonne, tonne. Elle vient là tout juste de s'arrêter, quelque chose comme 20 minutes après que son concert de volée de cloches en glas majeur ait réussi à débarquer dans mon cerveau en plein sommeil. 20 minutes à fond les manettes. 20 minutes lourdes d'envie de destruction de patrimoine et de besoin urgent de révolution française façon Terreur.

[Quelques heures plus tard] Et voici que ce matin, ce qui m'a réveillé, c'est encore, de façon cette fois bien plus rituelle, ces cloches. Certes, un meurtrier repasse toujours sur les lieux de son crime... mais de là à recommettre son crime...

« Il est complètement fou ce mec. Mais moi, les dingues, je les soigne. Je vais lui faire une ordonnance et une sévère… Je vais lui montrer qui c'est Raoul. Moi, quand on m'en fait trop je correctionne plus : je dynamite, je disperse, je ventile ! Aux quatre coins de Paris qu'on va le retrouver, éparpillé par petits bouts, façon Puzzle..»

Raoul Volfoni, Les tontons flingueurs.



Note pour plus tard : les réjouissances des uns font la psychopathie des autres.