lundi 29 août 2011

Et qu'ça saute !

Certaines émissions scientifiques de vulgarisation se spécialisent depuis peu dans la sinistrose durable et acharnée. Elles illustrent abondamment de nombreux scénarii où tout nous saute à la figure... et pas qu'un peu ! En voici quelques uns :
  • le niveau de la mer entame une escalade de 60 mètres encouragé par un réchauffement climatique motivé ;
  • la mère de toutes les météorites vient faire son trou sur Terre ;
  • le supervolcan présent sous le parc de Yellowstone se lance dans les spectacles pyrotechniques à grande échelle (à moins qu'un de ces confrères ne lui pique la vedette) ;
  • une supernova massive nous envoie, en visant 'achement bien, un «sursaut gamma» détruisant la couche d'ozone, nous permettant de découvrir les joies de coups de soleil perpétuels ;
  • le facétieux champs magnétique terrestre s'inverse laissant, le temps de faire son acrobatie, le Soleil nous faire tester ces rayonnements les plus percutants.

Charmant, n'est-il pas ? Le moindre p'tit phénomène physique faisant l'objet d'une émission télévisée a toutes les chances de pouvoir transformer votre prochain en une espèce en voie de disparition.

Dans le même ordre d'idée, le scénario d'une destruction de l'humanité le plus incroyable que j'ai croisé m'est tombé dessus exceptionnellement par écrit ce jour. Il ne fait pas intervenir le hasard ou les forces de la Nature; il ne nécessite que notre incroyable capacité à vouloir dire «bonjour» au reste de l'univers !

Cas rare d'un scientifique complétement zen
Photo (site de La caverne de Jainaxf)

Du coup, qu'on me permette cette hypothèse sinistre donc apparemment très scientifique médiatiquement : n'y aurait-il pas comme une terrible épidémie de pessimisme dans le monde des sciences illustrées ?

Note pour plus tard : ne pas inviter de scientifique et de journaliste scientifique dans mon bunker himalayien.

samedi 27 août 2011

Aller simple pour Pierrefonds

Il existe un château magnifique du côté de Compiègne : le château de Pierrefonds, que nous devons à la conception assez inhabituelle de la restauration qu'avait Eugène Viollet-Le-Duc.

Les tours Artus et César du château de Pierrefonds

Tel un collectionneur, je continue donc mes visites en lien avec Viollet-Le-Duc après avoir croisé Notre-Dame et la Cité de Carcassonne ! Et je vous jure bien que cette collection vaut le détour, dès que possible !

Dessin du château par Viollet-Le-Duc

Bien. Maintenant que vous avez envie de faire le voyage, parlons transport. Pour accéder à ce château, privilégiez tout type de moyen de transport à l'exclusion du bus. Si vous allez en train jusqu'à Compiègne, à 15 kilomètres de Pierrefonds, prenez alors votre vélo, votre pousse-pousse, votre calèche, vos rollers, votre trottinette. Tout mais pas ce bus-là :

Attention : bus stochastique

Ce bus dispose d'une capacité hors norme : celle de ne parfois pas assurer le trajet de retour malgré des horaires bien indiqués. J'ai personnellement validé ce cas exceptionnel. J'aurai du m'en douter d'ailleurs : rares sont les chauffeurs de bus évoquant au détour de la conversation la possibilité de revenir par taxi (moyen de transport rarissime dans les parages).

Du coup, pour la première fois de ma vie, avec deux autres égarés, j'ai fait du stop. Selon notre sauveur, nous avions une certaine capacité à inspirer pitié. En même temps, nous étions aidés : la pluie commençait à tomber, mon parapluie ressemblait à une chauve-souris maladive, le jour déclinait... et qui sait si, accompagné par un lapin haineux ou un sanglier teigneux, un conducteur de bus sanguinaire ne nous attendait au détour d'un chemin dans la forêt de Compiègne by night ? 0_0

Note pour plus tard : penser à remettre à jour ma liste de mes pires ennemis et celles de mes héros ordinaires.

mercredi 24 août 2011

Plongée en grand profondeur

« Qui ne prend pas aisément l'avion doit avoir de sacrées bonnes idées.»

Le P'tit Noteur, Qui m'a fichu l'Atlantique là ?


Un certain manque de confiance spontanée en l'aviation m'a fait accomplir ce jour une première dans l'histoire de l'Humanité.

En effet, Euterpe et Eurydice se sont toutes deux déplacées de l'autre côté du Mur de l'Atlantique. Ne pouvant les rejoindre sans devoir mener auparavant un très long et très pénible débat avec moi-même au sujet de fers à repasser volants, j'ai opté pour une solution d'attente : me rapprocher le plus possible de ces dames et prendre une photo d'elles. Voici donc l'histoire d'une photo de deux personnes prises à 5912km et 5386km de distance respectivement.

Ceci demande un peu de préparation et de matériel. Ainsi, il vous faut un logiciel simulant la géographie terrestre, un autre bidouillant les images, une lande bretonne, des piquets de tente, des cordes, une feuille de papier, un crayon, un phare et un appareil photo.

Mon problème vu du ciel
Image générée par Google Earth

Avec le logiciel géographique, nous cherchons tout d'abord à viser Euterpe vivant quelque part du côté de Traverse City, Michigan. Par défaut, nous visons ici Clinch Park (extrémité Est de la courbe orange). Puis nous visons Eurydice du côté de New York et donc, par défaut, la Statue de la Liberté (extrémité Est de la courbe verte).

Le point choisi pour la photo (extrémité Ouest des deux courbes) a été sélectionné comme étant localement le point le plus proche possible des États-Unis : un bout de lande entouré d'eau à marée haute pas loin de la plage de la Grêve Blanche et du Vourc'h.

Si vous aviez eu une boussole et donc le Nord, tout aurait ensuite été simple. Pour ma part, faute de boussole, il me faut trouver un remplaçant. Un point qui permettra de définir une référence de toutes les mesures d'angle. Un machin immanquable dans le paysage et qui ne bouge pas (ce qui exclut les touristes, les mouettes kamikazes et les vaches qui jouent de l'accordéon): le Phare de l'Île Vierge. Voici donc une nouvelle courbe bleue apparaître.

Les points de référence de la bidouille
Images générées par Google Earth

Une fois notés précisément les courbes et angles sur une feuille de papier (par exemple en la posant sur l'écran de l'ordinateur et en copiant les points extrêmes des courbes sur les bords de la feuille), nous disposons d'une réplique portable des données géométriques et géographiques de notre travail. C'est parti pour la randonnée !

Arrivé à destination, nous plaçons un piquet au point de la photo et un autre dans la direction du phare. Nous relions les deux piquets avec des codes pour matérialiser le premier axe de référence.

La visée du phare

Puis, avec la feuille de papier, nous reproduisons les angles et nous disposons alors deux autres piquets pointant vers Euterpe et vers Eurydice.

Piquets et cordes à l'image des courbes vues plus haut

Pour finir, quelques photos. Tout d'abord, une photo depuis le piquet central vers le piquet Euterpe et une photo depuis le piquet central vers le piquet Eurydice. Une barre d'îles noirâtres judicieusement placée au loin permet de savoir alors quelle direction sera la bonne sur n'importe quel cliché pris sur zone.

Arrive alors le moment de faire une jolie photo, de se féliciter et de rentrer fier du devoir accompli chez soi. Là-bas, le logiciel de traitement d'image accompagné de vot' serviteur fait le reste. Le reste se passe de commentaire ! ^_^

Ta-daaaaaa !

Note pour plus tard : nos limites sont nos plus grandes forces... ou nos plus grosses sources de bidouilles invraisemblables... ^_^

vendredi 19 août 2011

Traces de vie !

En 1977, on trouvait des formes de vie inattendues dans les profondeurs de l'océan : la faune des fumeurs noirs. Trente ans plus tard, on observait directement les premières planètes extrasolaires, peut-être porteuses de formes de vie inattendues.

Et voici que 2011 ajoute sa pierre à l'édifice : on a trouvé des formes de vies à La Défense ! Certes, des preuves indirectes... mais des preuves tout de même ! Imaginez, au sein de monolithes de pierre et de verre ternes peuplés de robots atones, des éléments colorés apparaissent sporadiquement. Au premier coup d'oeil, il n'est pas évident de les observer.

Exemplaire de démonstration

Et, soudain, en zoomant, voici ce que vous observerez !

Des... des... des lemmings !

Le plus étonnant reste que ces formes de vie s'expriment par un langage inattendu composé de pixels vidéo-ludiques. N'en doutons pas : ce sont là les prémices de découvertes extraordinaires !

Bub le dragon légendaire de Bubble Bobble


Et un Yoshi pour finir !

Note pour plus tard : la recherche vidéo-ludique avance, la menace recule !

mercredi 17 août 2011

Blague pour initiés

Tu appartiens à la joyeuse bande des guickes des maths ? Google a pensé à toi avec une blague rien que pour toi dans le cadre de ses modifications «festives» de son logo , les «Google doodles» !

Elle a été faite ce jour à l'occasion du 410e anniversaire de la naissance de Fermat (même si la date n'est pas certaine). Je la reproduis ici... sachant qu'il faut placer ton curseur sur l'image pour avoir la blague.

J’ai trouvé une merveilleuse démonstration de cette proposition mais ce doodle est trop étroit pour la contenir.
J'en ai la mâchoire encore toute déboîtée...
Doodle du 17 août 2011 (Site de Google)

Et si cela ne te suffit pas, vas voir ce p'tit site merveilleux : Blague de Geek !

Note pour plus tard : Sheldon Cooper, sort de ce corps !

jeudi 4 août 2011

Léger différé

Mes personnages arrivent sur la zone de combat nommée «les saintes enceintes perdues» (Lost sacred precincts) : deux falaises en vis-à-vis. Les ennemis sont peu nombreux mais impressionnants. Un chef de vilains nommé Balk entouré d'un allié humain, d'un chien de l'enfer et de trois dragons.

En quelques tours, les dragons se rapprochent, crachent des sorts multiples qui dézinguent mes troupes à raison d'un héros par tour... En parallèle, les tirs d'arme à feu et d'armes à longue portée affaiblissent mes autres braves éléments.

Comme dirait l'autre : le désastre est total. Mon groupe se fait trucider sous mes p'tits yeux embués de larmes.

Mais la vengeance n'attend pas. Je relance la sauvegarde, retrouve les falaises et le même groupe de vilains... qui me remet la même déculottée. À plusieurs reprises. À de trop nombreuses reprises. L'humiliation était si magistrale que je n'ai retouché à ce Final Fantasy Tactics que trois ans plus tard.

La falaise de l'infamie
Image du site RPGamer

Ce jour, donc, dans le métro, quelques jours après avoir l'acquisition du grand frère, «Tactics Ogre: Let Us Cling Together», je me décide à redécouper des dragons perchés sur la falaise. À mi-parcours de métro, je me retrouve dans la cuisante situation passée : une belle défaite bien humiliante. Les mauvais souvenirs affluent, les yeux piquent. Je recommence la partie et modifie à peu près n'importe comment la composition de mon équipe de héros histoire de varier les plaisirs...

Et là, la baston ne se passe pas comme prévu : les dragons mettent du temps à débouler, un de mes héros zigouille même une des bestioles ennemis en y laissant beaucoup de plumes. C'est inespéré !

Par mauvaise volonté, ma rame de métro arrive alors à destination. Je me dépêche de rentrer car je n'ose différer plus longtemps un tel coup de chance. Je pose mon manteau et reprends aussi le combat. Ma compagnie est pilonnée mais survit ! Chose inespérée, un de mes hommes approche du vilain. Il peut le frapper ! Comme dans un rêve, en coup vengeur asséné in extremis, il lui fait la peau ! J'AI GAGNÉ ! YOOOOUUUUUU-HHHHHOOOOUUUU !!!

Une heure et trois combats plus tard, je finissais le jeu et allais manger. Avec 86 heures de jeu et trois ans de différé, j'ai enfin triomphé du mec de la falaise d'en face, de son chef et du chef de son chef, l'über-vilain du jeu. Qui me soit permis ici de dire : «Na» !

Mon honneur ludique lavé, je me suis donc dirigé vers le jeu grand frère. Et me suis pris une dérouillée dès le troisième combat du jeu. Trois fois de suite... Glarg.

Nybeth, mon nouvel ennemi juré
Capture d'écran fait main


Note pour plus tard : les jeux se suivent mais les vilains se ressemblent dans leur manière de me pourrir !