jeudi 4 août 2011

Léger différé

Mes personnages arrivent sur la zone de combat nommée «les saintes enceintes perdues» (Lost sacred precincts) : deux falaises en vis-à-vis. Les ennemis sont peu nombreux mais impressionnants. Un chef de vilains nommé Balk entouré d'un allié humain, d'un chien de l'enfer et de trois dragons.

En quelques tours, les dragons se rapprochent, crachent des sorts multiples qui dézinguent mes troupes à raison d'un héros par tour... En parallèle, les tirs d'arme à feu et d'armes à longue portée affaiblissent mes autres braves éléments.

Comme dirait l'autre : le désastre est total. Mon groupe se fait trucider sous mes p'tits yeux embués de larmes.

Mais la vengeance n'attend pas. Je relance la sauvegarde, retrouve les falaises et le même groupe de vilains... qui me remet la même déculottée. À plusieurs reprises. À de trop nombreuses reprises. L'humiliation était si magistrale que je n'ai retouché à ce Final Fantasy Tactics que trois ans plus tard.

La falaise de l'infamie
Image du site RPGamer

Ce jour, donc, dans le métro, quelques jours après avoir l'acquisition du grand frère, «Tactics Ogre: Let Us Cling Together», je me décide à redécouper des dragons perchés sur la falaise. À mi-parcours de métro, je me retrouve dans la cuisante situation passée : une belle défaite bien humiliante. Les mauvais souvenirs affluent, les yeux piquent. Je recommence la partie et modifie à peu près n'importe comment la composition de mon équipe de héros histoire de varier les plaisirs...

Et là, la baston ne se passe pas comme prévu : les dragons mettent du temps à débouler, un de mes héros zigouille même une des bestioles ennemis en y laissant beaucoup de plumes. C'est inespéré !

Par mauvaise volonté, ma rame de métro arrive alors à destination. Je me dépêche de rentrer car je n'ose différer plus longtemps un tel coup de chance. Je pose mon manteau et reprends aussi le combat. Ma compagnie est pilonnée mais survit ! Chose inespérée, un de mes hommes approche du vilain. Il peut le frapper ! Comme dans un rêve, en coup vengeur asséné in extremis, il lui fait la peau ! J'AI GAGNÉ ! YOOOOUUUUUU-HHHHHOOOOUUUU !!!

Une heure et trois combats plus tard, je finissais le jeu et allais manger. Avec 86 heures de jeu et trois ans de différé, j'ai enfin triomphé du mec de la falaise d'en face, de son chef et du chef de son chef, l'über-vilain du jeu. Qui me soit permis ici de dire : «Na» !

Mon honneur ludique lavé, je me suis donc dirigé vers le jeu grand frère. Et me suis pris une dérouillée dès le troisième combat du jeu. Trois fois de suite... Glarg.

Nybeth, mon nouvel ennemi juré
Capture d'écran fait main


Note pour plus tard : les jeux se suivent mais les vilains se ressemblent dans leur manière de me pourrir !

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