lundi 30 juillet 2007

Ironie du sort

Me voici de retour à Paris (accompagné de ma soeur qui part vers le Luxembourg demain matin). Les vacances s'achèvent déjà et la normalité sauvage reprend ses droits. Suite à près d'une semaine d'un temps à ne pas mettre un breton dehors (sauf quelques soirs quand le ciel se dégageait pour on ne sait quelle raison), j'ai eu comme par hasard en quittant les Abers un temps resplendissant. J'ai même pris une photo, témoignage sidérant de cette situation :


Notons d'ailleurs qu'il n'y a pas que la Bretagne qui soit farceuse : Paris y va aussi de sa bonne blague. À peine étais-je arrivé dans la gare Montparnasse, plus exactement dans le microcosme des couloirs de métro, que le premier bruit autre que les bruits de pas ou de conversations que j'eus à supporter fut celui... d'un djembé.

À ce train-là, les mois qui viennent s'annoncent bien, c'est moi qui vous l'dit !


Note pour plus tard : penser à ne plus faire de critique directe ou indirecte sur le climat et sur les... joueurs d'instruments folkloriques.

dimanche 29 juillet 2007

Divin anonymat

Une idée m'est venue en tapant le message précédent. Si, si, ça m'arrive.

Afin d'éviter de raconter vos vies que vous présentez par ailleurs sur vos propres blog'notes, toute personne apparaissant ici verra son nom remplacé par celui d'une divinité (oui, c'est royal comme traitement). Le choix du nom ne sera jamais innocent.

En prime, pas de photo des personnes citées, sauf dérogation.

Parce que c'est moi qui décide, d'abord.

Word War I

[Par pure bonne volonté de ma part, ce message a fait l'objet d'une modification suite à réclamation de Verdandi. Afin de bien coller à la réalité des faits, le mot «colocataire» a été remplacé par le mot «colocatrice». Par ailleurs, ma mémoire sera soumise à des tests de sénilité.]

Aber Wrac'h - 5e jour du l'Ère du 25 juillet 2007 - Beau temps en début de soirée, bruine sinon.

Je parlerai aujourd'hui d'une situation extrêmement grave. De nos jours se joue un conflit sanglant qui perdure faute de meneurs motivés. La situation actuelle tient de fait d'un statu quo façon guerre de tranchées. Aussi, j'ai décidé ce jour de prendre mes responsabilités de dirigeant du camp des gens qui ont raison et de faire avancer le schmilblick de façon définitive. Nous utiliserons une arme de destruction massive !

Pour mémoire, le point de départ de cette sombre guerre tient à peu de choses, comme tous les plus gros conflits de l'Histoire. Un jour, en parlant à Verdandi, j'ai en effet utilisé l'expression «ma colocatrice». La réaction de Verdandi fut immédiate et fort imprévisible. La valeur quasi-mythologique de cette conversation fait que personne à notre époque ne dispose d'une version exacte de cet échange originel. Voici l'approximation que mon camp tolère :
« — "colocatrice" n'est pas un mot.
— Mais puisque je l'utilise et que tu le comprends, c'est un mot, voyons !
— Un mot est défini par le dictionnaire. Ce n'est pas le cas de "colocatrice", ce n'est donc pas un mot. Et toc.
— Mais qu'est ce que c'est alors si ce n'est pas un mot ? Bien sûr que c'est un mot !
»
Je profite de ce saut de ligne pour signaler que Verdandi enseigne le français. Compte tenu du sujet, je partais donc avec un handicap certain : la méconnaissance du terrain. Toutefois, j'étais aussi sûr de ma définition qu'elle pouvait l'être de la sienne. Nombreuses furent les tentatives de débordement de l'adversaire de part et d'autre. Malgré une lutte véhémente, les résultats restèrent mineurs. Heureusement, à ce moment-là, la préparation du thé apporta une opportunité de changement de sujet de conversation. Oui, le thé conserve un rôle central en matière de paix.

La guerre restait cependant ouverte. Pour preuve, quelques semaines plus tard, je me retrouvais avec Verdandi et sa meilleure amie : Polymnie. Chose fort intéressante, Polymnie exerce le même métier que Verdandi. Or, les tensions diplomatiques finirent par enflammer les pourparlers d'alors. La question de la définition du mot «mot» fut abordée. À ma grande surprise, Polymnie me donna raison et soutint mon effort de guerre. Pour autant, Verdandi ne céda pas un pouce de terrain. Pour ainsi dire, le camp adversaire ne reconnut même pas ici la moindre défaite. C'est bien connu : dans une guerre, les amis ne comptent pas.

Pour en revenir à notre propos initial, ce matin, de nombreuses semaines après ces deux premiers assauts, j'ai décidé de tenter une attaque foudroyante à distance. J'ai consulté la Wikipédia, le Wiktionnaire, une page tenue par des linguistes et enfin, Graal francophone, le Dictionnaire de l'Académie Française : « Mot : son, signe, lettre, ou groupe de sons, de signes, de lettres, servant à désigner des objets, à exprimer des actions, des sentiments, des idées, ainsi que leurs rapports.» Il est à noter que pour les linguistes, on peut même se passer de la notion de sens («rztgza» est donc un mot... mais c'est sans doute un peu intégriste comme position).

Partant de la définition de l'Académie, on en déduit que si vous comprenez les groupes de symboles que j'utilise (à l'écrit ou à l'oral), c'est qu'il s'agit là de mots. Ma bombe Académique vient donc d'être lancée sur l'ennemie. Et l'ennemie pliera !

Ainsi s'ouvrira une nouvelle ère de paix pour le monde vocabularial ! Non seulement Verdandi sera sauvée de l'Erreur mais aussi tous ces futurs élèves. De nombreux termes seront ainsi sauvés d'une disgrâce horrible : «réveillicide», «vocabularial» ou «colocatrice» pourront alors vivre une honnête vie de mots. Aussi, mes très chers compatriotes, c'est avec les larmes aux yeux à l'idée de tout ce bonheur que je ne puis que conclure ainsi : vive les mots, vive la langue française !


Note pour plus tard : dans les conversations tétrapiloctomiques avec Verdandi, pratiquer si nécessaire la xyloglotte pour libérer encore plus de nouveaux mots ! ^_^

samedi 28 juillet 2007

P'tit test climatique

Même lieu - Lendemain du jour suivant le jour suivant - Temps censuré.

En suivant quelques journaux télévisés, j'ai cru remarquer que les deux grands sujets qui défrayaient la chronique ces derniers jours étaient le temps qu'il fait et les conséquences d'une exposition prolongée d'humains à de long rubans d'asphalte (les humains ayant alors des tendances à s'entretuer s'ils sont en voiture ou à se doper s'ils sont en vélos).

Aussi, afin d'attirer la ménagère d'âge indéterminé sur ce blog'note, voici de quoi satisfaire son appétit météorologique. Voici deux clichés. Quel est le cliché qui rend compte du temps que je connais en ce moment du côté de l'aber ? Le premier cliché est celui du chien familial ne pouvant se reposer que sous le soleil, le second celui du ciel au dessus de ma tête (aucun trucage, ce sont de vraies photos).



Voici la réponse (à l'envers... et je vous garantis que c'est une grande joie de taper ce texte). «? non ,tnannotE ! érépmet tamilc nu elleppa no'uq ec tse'C. iuh'druojua sirp été tno séhcilc xued seL. sétuod tnores ne's noterb tamilc du sruetama sdnarg sel ,udnetne neiB»

jeudi 26 juillet 2007

Jeudi, « dies horribilis »

Même lieu - Jour suivant - Temps beau... au seul moment où la nuit tombe.

Aujourd'hui, c'est jeudi. Et je cherchais depuis longtemps à exprimer tout le mal que je pense de ce jour.

Pour quelqu'un qui bosse dans la paperasse plus ou moins informatisée, la semaine est composée de deux périodes fondamentales : le week-end (dit période "cool") et le reste de la semaine (dit période "pôcool"). La loi de Murphy aidant, c'est la seconde période, la moins sympathique, qui nous prend le plus de temps.

Le reste de la semaine, ou semaine de travail, se divise en cinq jours. Chacun de ces jours influence chaque salarié de façon remarquable. Ainsi, lors de sondages effectués par votre serviteur sur une population de cadres, il est apparu qu'un de ces jours fait figure de crime contre l'humanité : le lundi. Je persiste cependant à croire que le monde ignore sciemment le vrai péril de la semaine : le jeudi. Voici donc, tant que le monde du travail ne me musèle pas, le vrai état des lieux des jours de la semaine de travail. Nous les classerons par ordre d'horreur croissante.

Vendredi : jour de la libération. En tant que veille du week-end, ce jour passe vite, très vite; il sert essentiellement à planifier les deux jours qui suivent. Il suffit de voir comment les gens s'habillent ce jour-là. Inutile donc d'entamer un projet un vendredi, surtout en début d'après-midi. Mieux vaut reporter tout début de quoi que ce soit au lundi matin. On en conviendra aisément : une semaine de travail idéale ne devrait avoir que des vendredis.

Mardi : jour de l'usure. Du fait du jeu des comparaisons avec l'odieux lundi, le mardi s'avère être un jour guère dramatique, tout au plus se veut-il morose. En effet, le salarié, totalement zombifié par le passage du lundi, ne ressent déjà presque plus rien, si ce n'est un vague début de fatigue que confirmera d'ici peu le mercredi.

Mercredi : jour de l'errance. Mercredi est très mal situé dans la semaine de travail puisqu'à égale distance de deux week-ends. Le salarié commence à s'épuiser avec deux jours de dur labeur derrière lui. Sa fatigue le conduit à mal raisonner et, dans son aveuglement, le salarié se met à espérer le vendredi. Grave erreur ! Voici notre homme maudit car il vient de négliger ici le jeudi et se met à utiliser des techniques aussi diverses que variées pour passer le temps jusqu'au mercredi soir...

Lundi : jour de la mauvaise nouvelle. Pour résumer les sentiments de ma population sondée, le lundi matin revient à se faire réveiller par immersion rapide dans un bain d'eau ne demandant qu'à geler. L'expérience vous permet entre autres de vous découvrir des instincts radioréveillicides et anticapitalistes primaires. Voilà ce qui arrive quand vous vous rappelez soudain que le travail vous attend et que toutes les bonnes habitudes de sommeil acquises le week-end peuvent aller se faire voir. Ironie du sort, notez bien que l'essentiel du travail qui vous attend est majoritairement constitué de tâches et de réunions reportées du vendredi précédant.

Jeudi : jour de l'attente (en fond sonore, des hurlements effrayés). Le jeudi fut inventé par un psychopathe qui, par peur de représailles, n'osa pas laisser son nom à sa création. Ce type doit probablement être celui qui créa le mercredi et qui fut pris d'une soudaine envie de pousser un peu plus loin sa créativité. Un perfectionniste du mal en somme. Pour célébrer cet événement, le salarié, victime éprouvée par trois jours d'activité, doit encore franchir cette épreuve ultime. Il lui faudra faire passer ou, pire encore, voir passer les minutes, les dizaines de minutes, les quarts d'heure, les heures... Car, oui, il faut arriver au vendredi, but ultime de la semaine fixé mercredi (but passant juste avant celui d'être rémunéré en fin de mois). Hélas, toutes les astuces utilisées pour faire passer un mercredi et à la limite un mardi sont inutilisables à nouveau : tout conspire donc à enchaîner l'homme à son bureau et à lui faire prendre la tête entre les mains pendant que le temps s'égraine au ralenti. Un ralenti qui d'ailleurs, invariablement, empire avec la journée qui s'écoule.

Pour revenir à ma p'tite personne, je ne puis qu'illustrer ce constat. Est-ce un hasard si un antivirus se lance sur mon ordi au boulot le jeudi après-midi ralentissant le moindre travail informatique et me faisant regarder l'heure avec appréhension ? Est-ce un hasard si toutes réunions de décideurs ont lieu le jeudi et que ces réunions aboutissent à l'annihilation de travaux faits les jours précédents ?

Edifiant, n'est-il pas ? Et après, qu'on n'aille pas dire que j'écris n'importe quoi ! ^_^


Note pour plus tard : faire passer l'expression « l'éternité, c'est surtout long vers le jeudi » dans le langage courant.

mercredi 25 juillet 2007

Erratum raté

Même lieu - Même jour - Même temps.

La stabilité climatique m'invite à vous faire une révélation. Lorsque j'ai dit que deux personnes représentaient la moitié de mon lectorat déclaré, j'ai honteusement menti.

Je n'ai pas quatre mais bien cinq lecteurs. Le cinquième s'appelle Rodrigo, Rodrigo du Brésil. Pour la postérité, voici ce que Rodrigo m'a écrit : « Oi, achei teu blog pelo google t_ bem interessante gostei desse post. Quando der d_ uma passada pelo meu blog, é sobre camisetas personalizadas, mostra passo a passo como criar uma camiseta personalizada bem maneira. Até mais. » (j'ai mis un «_» à la place d'un caractère illisible).

Je lis très mal le portugais mais les techniques modernes m'ont permis de comprendre que Rodrigo m'apprécie tellement qu'il souhaite que je me fournisse en T-shirts uniquement chez lui. Hélas, je ne jure que par les chemises avec col...

Bizarrement, quelque chose me dit que je viens vraiment de perdre mon cinquième lecteur. Oubliez cet erratum. ^_^

Quelques liens - 1

Aber Wrac'h - 25 juillet - Temps pluvieux.

Le climat aidant à ne pas sortir, voici quelques rapides explications sur les liens que vous trouverez sur le côté.

Les blog'notes cités sont évidemment ceux d'Achille et de Verdandi, personnes que je remerciais dès mon premier message. Ils représentent actuellement la moitié de mon lectorat déclaré.

Les autres sites sont quelques références que je consulte plus ou moins fréquemment.

Netvibes : portail Web français presque totalement personnalisable. Il permet en particulier de récupérer les flux RSS de sites web. L'essayer, c'est l'adopter (merci Spondy).

L'alliance pour la planète : ensemble d'ONGs militant pour l'amélioration de la situation écologique de notre planète. J'ai ajouté ce site qui, lors de l'élection présidentielle, proposait une notation du programme écologique de chaque candidat. Actuellement, le sujet suivi par l'Alliance est en toute logique le Grenelle de l'environnement.

Sortir sur Paris : site de mise en commun de sorties à Paris (sur tout sujet : concerts, sports, jeux, randos, philo...). Il démontre amplement que les parisiens ne sont pas forcément des gens si inaccessibles que cela. Il suffit pour s'en convaincre de les inviter à manger un kouign aman, par exemple.

deviantART : site regroupant un nombre phénoménal d'illustrations. Cela va du dessin raté par le premier venu à de véritables œuvres d'art. C'est en trouvant l'image ci-dessous (dessinée par un certain divineerror) que j'ai découvert ce site.

Fatale découverte

Le dimanche soir réserve bien des surprises (peut-être parce que celui-là achevait deux excellentes journées bordelaises). Une personne dont je dois taire l'identité me demandait en effet en PS d'un message « je suis à la recherche d'un didjeridoo et d'un djembé, aurais tu ça dans tes valises ? ».

Mes souvenirs de djembé sont limités mais unanimes. Du haut de cette expérience traumatisante, je peux conclure une chose remarquable entre toutes. Neurasthéniques ou contemplatifs, les joueurs de djembé réussissent toujours le tour de force de jouer le même morceau au bout d'un certain temps : une pulsation continue (en boucle infinie) qui donne soit envie de tuer, soit envie de devenir sourd. Et là, je me retiens d'en rajouter vingt lignes de tartine sur le sujet tant le djembé me hérisse.

On comprendra aisément ma réaction face au PS cité plus haut. Je me mis aussitôt frénétiquement en recherche d'éléments raisonnables pour démontrer l'erreur impardonnable d'un achat de djembé. Comprenez par là que mes propres arguments sont de ceux qui justifient une croisade : difficiles à expliquer car tenant plus d'un réflexe conditionné meurtrier que d'un discours élaboré. Mais je m'égare... Gardons à l'esprit qu'il était de mon devoir d'humain de sauver mon innocente correspondante des forces du mal djembique avec des idées rationnelles. J'ai donc demandé à l'oracle Google de me trouver des gens qui n'aimaient pas le djembé (en tapant « djembé mal »).

Et force est de constater que je n'étais pas seul à résister. Je fis ainsi une découverte incroyable... Des gens ont écrit une chanson sur le sujet : oui, des gens dont je ne connaissais guère que le nom ont su dire avec des mots mieux que mes mots ce que je pensais. J'ose le dire : la vache ! Saluons donc ici Les Fatals Picards, béni soit ce groupe illuminant entre tous !

« Si la liberté, c'est d'jouer du djembé
Alors je veux être en Suisse pour pouvoir te dénoncer.
Djembé devrait pas rimer avec fin de soirée
C'est avec amputation des membres que ça d'vrait rimer
Ou Karaoké avec sa belle-mère ou goulag ou prison à vie sans eau.
Si on classait ton bordel sur l'échelle de Richter,
Djembé Man c'est vraiment sûr : il manquerait des barreaux.
»

Les Fatals Picards, Djembé man [ paroles / vidéo à voir ].



Note pour plus tard : toujours penser à se documenter sur des sujets particulièrement insignifiants.

mardi 24 juillet 2007

Urgent - Pour hier

Bonjour lecteur !

En cette semaine de vacances, il m'est permis d'écrire un peu plus que d'habitude (et on ne se moque pas). Aussi, ni vu ni connu, je vais tenter une subtile récupération de retard... Et hop !

Ah oui... j'oubliais. Vous êtes fatigué. Vos paupières se font lourdes. Vous avez sommeil. Votre volonté vous abandonne... et m'appartient. Vous dormez. Je vais compter jusqu'à trois. A trois, vous ne vous souviendrez pas d'avoir lu ce message et vous vous réveillerez. Oui, vous n'avez pas lu ce message. Un... Deux... Trois...

jeudi 12 juillet 2007

«La traversée du temps»

Ressortir d'une séance de cinéma avec l'impression d'être sur un p'tit nuage... voilà ce qui pourrait bien vous arriver si vous allez voir «La traversée du temps».

Sur une idée de voyage dans le temps, voici un anime qui vaut très largement le détour. Avec son rythme calme ou léger, son graphisme soigné que l'on doit en particulier à M. Sadamoto et sa musique jouée au piano, ce film balance avec aisance entre poésie et sourires.

Preuve de la qualité de ce film, je suis vraiment très loin d'être le seul à en penser du bien.