dimanche 25 octobre 2009

Hypnose parisienne

Aujourd'hui, l'invraisemblable m'est tombé dessus : on m'a commandé un café en pleine rue. Pour tout dire, j'entendis une voix dans mon dos qui me formulait posément la demande.

Je n'ai même pas réussi à dire non à cette p'tite dame sans âge (qui se disait infirme) sur son banc et qui me désignait avec une pièce le premier restaurant fast-food venu. J'ai fait cinq minutes de queue, j'ai commandé le café et lui ai ramené avec, à la clé, l'imparable réplique «vous êtes bien gentil».

Mais le plus bizarre ici reste sans doute que j'ai trouvé cette histoire bizarre sur l'instant. Paris a failli me faire douter qu'être serviable est normal !

Et encore, p'tits veinards, la suite de mes courses du dimanche me fait faire un autre constat salvateur. En faisant ces courses aux halles locales, j'ai appris que mon fleuriste est belge et qu'il bosse là depuis 12 ans, que sa jeune et jolie assistante a un grand-père brestois et que mon boucher a 37 ans. Nomdidiou, Paris a aussi failli me faire oublier que Paris est peuplée de gens !

Paris : sorte de gris sombre étalé sous des nuances de gris clair.
À consommer avec modération. Dépressifs, s'abstenir.


Note pour plus tard : vivre à Paris, oui. Devenir un parisien tout gris, non.

vendredi 16 octobre 2009

Ceci n'est pas une absence de cadeau

Pour une fois, je vous demanderai un effort d'imagination assez délicat. Vous allez devoir prendre l'image A et tenter de la garnir avec l'illustration de l'image B. Ceci pour obtenir une vision assez proche du cadeau culinaire que Verdandi m'a fait. Et vous permettre alors de faire l'éloge de ce cadeau.

Ce procédé recourant à votre imagination est le résultat de la rapidité de l'appétit paternel. J'espère que vous pardonnerez ces méthodes peu communes. Remarquez bien : si votre imagination est excellente, je vous garantis de vous régaler car ces muffins sont délicieux. Sinon, allez voir là-bas. De l'inspiration danoise vous y attend.

Image A, dite «assiette prise en photo trop tardivement»

Image B dite «document historique
prouvant l'existence des muffins verdandiens.
»


Notes pour plus tard : utiliser plus souvent cette technique débile.

mardi 13 octobre 2009

La ponctuation illustrée

L'évolution, c'est ce qui fait que l'ornythor... [non] l'ornitorynx... [non plus] l'ornithorynque* existe. Et il suffit de voir la bête pour se dire que l'évolution sait se moquer bigrement bien des scientifiques qui l'étudient. Grande blagueuse que cette fille-là !

Faute d'ingénieurie par trop évidente
(photo tirée d'une page de la Wikipédia)

Je pensais vaillamment que seul l'ornitruc avait été victime d'une blague pareille. Que non-non ! Et en voici la preuve ! Avant toute chose, lecteur de type masculin, sache que les lignes qui suivent sont tirées d'une expérience dans une jungle hostile — pour ne pas dire franchement pas feng shui du tout — un grand magasin parisien. Pour vous dire, je dois uniquement ma survie à la présence parentale.

Ainsi, dans un rayon de vêtements dont nous garderons l'anonymat, un homme tentait de conseiller les clients et vendre ses produits. Après quelques recherches de notre côté, nous venons le voir avec une question : «Vous avez du 41-42 sur ce modèle ?» Serviable comme pas deux, il nous répond alors : «Je vérifie... non-hon.»

La déception se lisant sur nos visages, notre interlocuteur enchaîne : «Cependant, dans notre collection, la taille est confortable donc plus grande que dans les autres. Hon. Vous pouvez essayer un 40 pour vérifier. Hon.»

Pour témoigner en faveur de notre homme, son conseil s'avéra judicieux. Ceci étant dit, nous découvrîmes que le «hon» réapparaissait souvent. Plus exactement, il ponctuait de façon sonore la fin de toutes ses phrases. Systématiquement. Indubitablement. Irrémédiablement. Croix de bois, croix de fer.

Voici donc que Dame Nature nous présentait donc une nouvelle évolution de l'homme : «Homo Sapiens Ponctuabilis». Seulement, quel peut être l'avantage de cette mutation ? Voilà bien la terrible question qui travaille mon esprit à ces heures indues. Hon. La ponctuation sonore est-elle un avantage immense dans le cadre de la survie de l'individu ou de la reproduction de l'espèce ? Weeek. Devrais-je moi aussi ponctuer mes phrases pour garantir une transmission de mes gênes à la génération suivante ? Weeek. Bah, ce doit être encore une lubie d'un inconnu. Hon. N'y pensons plus. Hon.


Note pour plus tard : remercier cet homme si un jour je rencontre la P'titenoteuse grâce à sa méthode... Hon-hon-hon.

* : et c'est l'Homme qui lui a donné son nom débile. Vraiment, pauvre bestiole que l'hornitocard !

vendredi 9 octobre 2009

De la ponctualité envers les trains

La citation qui suit n'est en aucun cas liée à ma façon de prendre le train. Juré, craché !

« La seule façon sûre de prendre un train, c'est de manquer le précédent.»

Pierre Daninos, Vacances à tout prix.