dimanche 25 octobre 2009

Hypnose parisienne

Aujourd'hui, l'invraisemblable m'est tombé dessus : on m'a commandé un café en pleine rue. Pour tout dire, j'entendis une voix dans mon dos qui me formulait posément la demande.

Je n'ai même pas réussi à dire non à cette p'tite dame sans âge (qui se disait infirme) sur son banc et qui me désignait avec une pièce le premier restaurant fast-food venu. J'ai fait cinq minutes de queue, j'ai commandé le café et lui ai ramené avec, à la clé, l'imparable réplique «vous êtes bien gentil».

Mais le plus bizarre ici reste sans doute que j'ai trouvé cette histoire bizarre sur l'instant. Paris a failli me faire douter qu'être serviable est normal !

Et encore, p'tits veinards, la suite de mes courses du dimanche me fait faire un autre constat salvateur. En faisant ces courses aux halles locales, j'ai appris que mon fleuriste est belge et qu'il bosse là depuis 12 ans, que sa jeune et jolie assistante a un grand-père brestois et que mon boucher a 37 ans. Nomdidiou, Paris a aussi failli me faire oublier que Paris est peuplée de gens !

Paris : sorte de gris sombre étalé sous des nuances de gris clair.
À consommer avec modération. Dépressifs, s'abstenir.


Note pour plus tard : vivre à Paris, oui. Devenir un parisien tout gris, non.

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