samedi 31 mai 2008

Le retard moderne

Les gens qui possèdent des portables — prononcez «portabeule» — ont ceci de terrifiant qu'ils estiment pouvoir ne pas être ponctuels sous prétexte qu'ils peuvent vous avertir qu'ils vont arriver en retard. Il est vrai que cela facilite énormément l'attente de savoir que vous allez perdre une demi-heure de votre vie à attendre un couillon et sa machine à se faire excuser de loin. Ah, les rustres ! Encore une façon de penser qui donne envie de croire que lobotomiser certaines personnes peut faire avancer l'humanité...

Personnellement, je peux avoir du retard : le plus souvent entre cinq et dix minutes du fait d'une foi absolue en ma chance dans les transports en commun. Mais trente minutes de retard, voilà un score que je ne pratique au pire qu'une fois par an (toujours du fait de circonstances bizarres autant qu'étranges que je ne peux dévoiler ici sans appauvrir mon répertoire d'«excuses à n'utiliser qu'en cas d'urgence»).

Passons cette parenthèse nombriliste et saisissons-nous maintenant d'un exemple pratique de la mauvaise éducation portabeulique. Pas plus tard que ce samedi, j'avais rendez-vous avec trois individus réputés en matière de retard... Le premier se révéla ponctuel car il nous recevait. Dans l'ordre d'arrivée, je me positionnais habilement juste après notre hôte en arrivant avec sept minutes de retard du fait, cette fois-ci, d'une capacité chronique à mésestimer mon temps de trajet à pied.

Arrivent maintenant nos champions olympiques de la discipline. Le troisième, Janus, avait appelé juste avant que j'arrive et avait indiqué qu'il arriverait avec trois quarts d'heure de retard. Dont acte. Quant au quatrième, il se présenta avec deux heures de retard, après deux coups de fil (et une sieste).

Pourtant, ces scores n'engendrèrent point de meurtres vengeurs avec répartition des débris de cadavres sur plusieurs kilomètres carrés. En effet, par chance pour nos deux lascars télécommopathes, notre hôte me fit découvrir une BD des plus gratifiantes pour qui souhaite ne pas penser à la mise à mort bestiale de son prochain : Dork Tower (traduisible en «Tour des blaireaux»). Attention, cette BD ne peut être manipulée par n'importe qui. Il faut avoir ici un goût prononcé pour l'univers du jeu de rôle ou, à défaut, aimer les rats musqués (exemplaire de démonstration ci-dessous). D'ailleurs, pastèque sur la tarte aux pommes, c'est une BD en ligne et gratuite !



Note pour plus tard : la BD adoucit les moeurs. Vais me lire des Calvin et Hobbes au lieu de penser à ces fadas du portabeule, tiens.

dimanche 25 mai 2008

De nouveaux horizons !

Dans le cadre du microcosme de ce blog'note, je vous annonce l'apparition toute récente d'une nouvelle lectrice : Circé (la même qu'à Carcassonne). Il ne faudra donc pas à l'avenir confondre Circé et Circé. À toute fin utile, j'appelerai désormais la Circé végétale «Circée» (de toute façon, la fougère s'appelle Médée et une troisième plante Euryclée... de fait, la finale en «ée» s'impose).

En témoignage de sa puissante sorcellerie, Circé m'a fait don d'une source de sagesse majeure, mystiquement nommée : Panique au Mangin Palace.


Louée soit cette émission (dont les auteurs aiment à se présenter en masques de la Commedia Dell'Arte). D'autant plus que ce dimanche, le thème de l'émission est... la Bretagne !

Si vous venez à lire ce message d'ici quelques temps, vous pourrez toujours vous rattraper : l'ensemble des chroniques de cette émission est collecté par un bienfaiteur anonyme du genre humain. Il a même réalisé le site non officiel de cette émission. Un site tellement bien fichu que son forum vous donne la décomposition musicale de chaque épisode. De quoi découvrir de nouveaux horizons !

mercredi 21 mai 2008

Débrayage !

L'avant-veille, un encart sur les ascenseurs signalait au travail un événément jamais vu dans ma p'tite carrière : un débrayage organisé par les syndicats. Les raisons étaient multiples : un plan de réorganisation apparemment mal pensé par la Direction, trop de considération pour les actionnaires et pas assez pour le développement de la société, une communication souvent abrupte.

L'heure était enfin venue de montrer que nous étions préoccupés ou pas.

Pour ma part, j'ai choisi de débrayer... alors que je ne le pouvais normalement pas. Je suis en effet venu ce jour, jour de congés fixé de longue date pour moi, dans la tour de ma société sans cravate et, pire encore, en jeans (ce qui me valut une prise de photo par des collègues) et j'ai «débrayé en pleine vacances».

Se retrouver avec une p'tite foule de personnes au pied de cette tour m'a paru des plus sain. J'ai vu là quelques personnes que je connaissais mais je me suis surtout étonné de l'absence des cadres (du moins, ceux que je pouvais connaître). Il est vrai que nos services sont moins touchés que d'autres par les réorganisations... mais cette raison n'exclut la solidarité avec des services moins centraux.

Aux dernières nouvelles, nous étions tout de même 30% à nous être manifesté. À mon retour de vacances, peut être en saurai-je plus sur les conséquences de ce p'tit moment d'expression salariale.

D'ici là, quelques extraits de grand journalisme.



Note pour plus tard : Ahh... râler, quelle chance que ce soit notre sport national. Y'a moyen que je fasse des scores ! ^_^

vendredi 16 mai 2008

Thé ou café ?

Dans le domaine des boissons chaudes, je ne connais et ne respecte que le thé. Qu'on ne m'associe pas pour autant aux anglais : je ne commets pas l'outrage de mettre du lait ou du sucre dans du thé, tout au plus une rondelle de citron.

Et le café me direz-vous ? Pour être exact, j'y ai déjà goûté une fois. Un matin semblable à d'autres, à l'exception près que ma mère s'était dit que je devais tester cette boisson. Le café de ma mère, son «jus», était à l'époque plus noir qu'un morceau de charbon par une nuit sans lune et plus bouillant que le Vésuve une nuit d'août 79. Ainsi, mon cerveau associa durablement bol de café et brûlure de la langue.

Chose remarquable toutefois, les mystères du goût font de la bûche de Nöel de ma grand-mère mon gâteau préféré... alors que c'est un gâteau contenant une bonne part d'essence de café. D'ailleurs, en temps ordinaire, je n'aime guère les bûches : pâteuses, lourdes, infâmes. En fait, ma grand-mère doit faire la seule vraie bûche au monde. Toutes les autres ne peuvent être que copies ratées.

Malgré cet argument pro-café, je ne suis pas prêt de m'y mettre, suite à la découverte de cette campagne d'information. Je vous laisse seul juge de vos actes après avoir vu cela.



Note pour plus tard : El Gringo, tu ne m'auras pas.

dimanche 4 mai 2008

Carcassonne - 4

Que serait un voyage sans son chemin du retour ?

Au p'tit matin, le Looser d'Argent a pris un train pour poursuiver ces vacances dans le Sud, nous laissant à moitié réveillés. Nous finissons tout de même par prendre la route sous un soleil toujours généreux. À l'heure du repas, nous découvrons une somptueuse aire de repos, pas très loin de Rocamadour. L'ambiance reste au beau fixe. Il faudra attendre la fin du trajet pour redouter les difficultés traditionnelles avant Paris. La radio de l'autoroute nous décrit l'enfer sur Terre. De peur, nous nous arrêtons sur une aire de repos. Sur l'arche enjambant l'autoroute, nous ne pouvons que constater les ralentissements à venir...



Remis sur pieds par cette salutaire p'tite pause «boisson chaude», la route par la suite se révèlera moins satanique que prévue. Seul le fameux péage de Saint-Arnoux (Saint-Arnoult-en-Yvelines pour être exact) nous prendra quelques minutes.
Les amateurs de comparaison pourront d'ailleurs tout à loisir comparer cette dernière photo avec la toute première de ce périple à Carcassonne : le pare-brise a lui aussi beaucoup vécu ! ^_^



Note pour plus tard : vivement ma prochaine illumination !

samedi 3 mai 2008

Carcassonne - 3

Le journée du samedi tenait du programme libre : devions-nous voir les mystères de Rennes-Le-Château, rencontrer des kangourous dans un parc dédié, courser dans leurs châteaux en ruine des cathares «comme au bon vieux temps» (selon les dires de l'Inquisiteur), suivre le Canal du Midi ? Après une longue et patiente réflexion, nous nous sommes décidés à aller voir le Gouffre de Cabrespine...

Sur place, du fait de notre absence assumée de ponctualité, nous avons opté pour la visite des grottes de Limousis puis du Gouffre (pour d'autres photos d'ailleurs, allez ici).

Grotte de Limousis
Détail dans le gouffre de Cabrespine
Si le Gouffre paraît après visite bien plus impressionnant que les grottes, la double visite n'a pas été une mauvaise idée : dans la grotte, j'ai pu prendre quelques poses délicates pour mon groupe de fans.



La région étant viticole, le gouffre et les grottes permettent de procéder au vieillissement de vins locaux (puisque la température des lieux est fraiche et constante toute l'année).


Une nouvelle fois, la journée était bien remplie. Le soir même, nous mangions dans un restaurant dont je me dois de communiquer l'adresse. Situé en contrebas de la Cité de Carcassonne, ce restaurant nous a reçu de façon absolument charmante : La tête de l'art, 37 rue Trivalle.

À suivre...

vendredi 2 mai 2008

Carcassonne - 2

Le premier matin, le réveil est poussif. De longues discussions ont lieu entre les compagnons de voyage pour déterminer qui a ronflé pendant la nuit : tous accusent et tous nient. Et personne ne pense à m'accuser... qu'ils sont naïfs ! ^_^

Peu de temps après, nous voici faisant le tour des remparts de la Cité de Carcassonne. Ce qui a donné, entre autres, les quelques photos suivantes, dont une très bucolique de ma pomme.



Entre autres tours, sur le parcours, nous avons pu voir, pour la plus grande joie de l'Inquisiteur, la Tour de l'Inquisition (au centre ci-dessous). On pourra même noter à la droite de cette tour la haie du jardin d'un hôtel, taillée en créneaux...


La suite de la visite s'avéra encore plus franchement inquisitoriale avec le Musée de la Torture, dit «Musée de l'Inquisition». On ne tenait plus l'Inquisiteur qui retrouvait là les traces de ces collègues : Nicolas Eymerich, Bernard Gui et autres Torquemada. Le musée présentait ainsi une vierge de fer, un chevalet de torture, un écrase-pouce... et tant d'autres merveilles du mauvais génie humain. Du musée, seul l'Inquisiteur m'a transmis ce cliché du livre d'or.


Nous attendait ensuite le château comtal avec sa vue sur le reste de la Cité et sa cour intérieure avec ces deux grands arbres coffrés invitant à roupiller à leur pied (ce que n'a pas manqué de faire notre groupe).



Le château fut riche de découvertes. Guidés par la voix de stentor de Viollet-le-Duc (qui manqua de faire défaillir Circé), nous avons découvert là l'histoire de la Cité, de sa réhabilitation, de nombreux mécanismes de défense (barbacane, herses, assommoirs, hourds). Quelques statues et autres éléments d'architectures étaient exposés. Je ne manquai pas de prendre la pause, en particulier auprès d'un gisant.



Je vous passe ici la visite furtive de l'hôtel le plus étoilé de la Cité, la visite plus conventionnelle de la Basilique aux vastes vitraux ainsi que le débarquement de notre p'tit groupe dans un excellent bar ombragé accolé aux remparts. Moultes parties de «Gang of Four» y furent jouées dans une ambiance décontractée de fin de journée bien remplie.

À suivre...

jeudi 1 mai 2008

Carcassonne - 1

Comme à l'accoutumée, les quatre messages qui suivent ont été rédigés besogneusement après les événements décrits.

Il y a de cela un mois et demi, il m'est venu la révélation suivante : «à Carcassonne, iras. Le musée de la torture, visiteras. Pour cela, du pont du 1er mai, te serviras». Parlant de ma vision à moultes personnes, j'arrivai à motiver des compagnons. Quatre personnes ont senti qu'il y avait là matière à aventure palpipante et m'ont rejoint : le Panda, le Looser d'Argent, l'Inquisiteur (profession oblige) et Circé (contre-pouvoir à l'Inquisition oblige).

Ce jeudi matin, après une rapide découverte des joies du karting dans une Mini, Circé, l'Inquisiteur et ma pomme rejoignons les autres aventures. Le Looser d'Argent réussit à arriver en retard avec une valise aux dimensions colossales. En quelques minutes de trajet, l'ambiance est installée : les réparties fusent avec bonne humeur. Je me place tout à l'avant, observant conscieusement la route. Direction : Carcassonne !


L'objectif est atteint le soir même avec une facilité déconcertante. L'hôtel s'avère même correct. Nous nous dirigeons toutefois d'un pas tranquille vers le Canal du Midi juste à côté, puis vers la ville basse et enfin, pastèque sur le gâteau, la magnifique Cité médiévale. Un excellent repas nous est servi dans la Cité au Jardin de la Tour (on ne se refuse pas un cassoulet pour commencer un tel périple).


À suivre...