vendredi 27 janvier 2012

Très longue rencontre du troisième type

Bon sûr mais c'est bien sang !

La suite interminable de tractations et autres démarches pesantes avec le gestionnaire de biens de l'appartement — qui semble s'achever ce jour avec la fin des travaux tant souhaités — paraît parfaitement justifiée à la lecture de la définition qui suit. Ce gestionnaire de bien appartient à la sournoise race des Vogons !

« [Vogons] They are one the most unpleasant races in the Galaxy — not actually evil, but bad tempered, bureaucratic, officious and callous. They wouldn't even lift a finger to save their own grandmothers from the Ravenous Bugblatter Beast of Traal without orders signed in triplicate, sent in, sent back, queried, lost, found, subjected to public inquiry, lost again, and finally buried in soft peat for three months and recycled as firelighters.

Douglas Adams, The Hitch Hiker's Guide to the Galaxy.

[Les Vogons]. Une des races les plus antipathiques de la galaxie. Pas vraiment méchants mais caractériels, bureaucrates et psychorigides au coeur de marbre. Un Vogon ne lèverait pas le petit doigt pour sauver sa propre grand mère au prise avec la Féroce Blatte Bestiale à griffes de Thral, sans une autorisation en trois exemplaires, signée, transmise, approuvée, rediscutée, perdue, retrouvée, soumise au vote populaire, reperdue et finalement enterrée sous un amas de compost pendant trois mois et recyclée en allume feu.»

Douglas Adams, Le guide du voyageur galactique.


Note pour plus tard : filer l'adresse de mon gestionnaire de bien le jour où on me demande un témoignage sur les p'tits extra-terrestres.

lundi 23 janvier 2012

Faits peu connus

En cette période de nouvel an chinois, il faut ici parler d'un des plus incroyables phénomènes chinois. Pour l'évoquer, il nous faut remonter loin dans l'histoire de la Chine, au tout début.

L'empereur Qin Shi Huangdi, le premier de Chine, après avoir fondé son empire, envoya son général Meng Tian mettre des baffes aux barbares du Nord*. Cette expédition punitive primait sur tout autre sujet, tant et si bien que l'empereur prit la peine de dicter lui-même l'édit la proclamant. Hélas, l'empereur n'avait guère le sens des quantités pour les ravitaillements : l'édit mentionnait en particulier une quantité proprement astronomique d'une denrée fort courante, le gâteau aux amandes (à ne pas confondre avec le carré aux amendes).

Or, les édits de l'empereur valaient loi. Meng Tian reçut ainsi pendant des années des gâteaux aux amandes. Sans cesse, de nuit comme de jour. Et ces gâteaux ne se détérioraient pas ! Le temps passant, il n'y eut bientôt plus assez de place pour les stocker. Meng Tian, en bon général, finit par trouver une utilisation fameuse à ces stocks en les intégrant comme briques dans un bâtiment militaire d'envergure. Ainsi édifia-t-il la Grande Muraille (avec de vrais pavés en montre pour ne pas faire mauvais genre).

L'unique croisement connu des anciennes techniques
martiale, architecturale et patissière

Hélas, les traditions impériales prolongèrent la commande du premier empereur, quelque soit la dynastie ! La Muraille grandit encore et toujours, mais pas suffisamment vite ! D'autres usages palliatifs durent être mis en place : munitions contre les barbares, nourriture pour poisson, pièces pour bouliers, jetons pour jeux de paris...

Seul le communisme marqua la fin de l'impériale production... mais toujours pas celle du problème du stockage. Il fallut quelques décennies pour que l'ingéniosité chinoise trouve la solution. Nous en donner un pour chaque menu pris dans un restaurant chinois.

Sauf que j'ai le même problème que mes donateurs chinois réguliers. Chez moi, ces gâteaux se déversent, s'entassent, s'empilent, commencent à s'ériger en monuments fantastiques et démesurés. Bientôt, mon appartement va exploser sous la pression de ces parpaings miniatures.

Autrement dit, au secours.

Note pour plus tard : le bonheur, c'est simple comme refiler des gâteaux chinois aux amandes à son prochain.

* : Empire, n.m. Ensemble de gens en nombre suffisant pour s'entourer systématiquement de barbares.

dimanche 22 janvier 2012

Face de boue !

Ce qui suit constitue pour moi une première tentative d'analyse des peintures de guerre de nos ancêtres du paléolithique. En aucun cas un masque de boue, comme le supposerait le lecteur non averti. Toutefois, je reconnais que ces peintures de guerre devaient leur donner la peau douce !

Saisissante reconstitution historique

Note pour plus tard : songer à apprendre rapidement à négocier avec Euterpe.

vendredi 13 janvier 2012

Le nœud du problème

Ce soir, j'ai repris mon rite initiatique de la veille. Bien entendu, profondément bouleversé par mon expérience toute récente, j'ai décidé de croiser différentes sources pour exécuter le nœud, telles celle-ci, celle-ci ou encore celle-là. Et force est de constater qu'il y avait autant de nœuds que de sources. Le but, c'est uniquement que le nœud se renforce avec la tension.

Du coup, j'ai décidé de retenir celui présenté par un document pieusement conservé depuis cinq ans : «L'entretien de la harpe», un tapuscrit d'Euterpe. Dix minutes plus tard, un bon peu d'inquiétude en constatant le niveau de tension qu'il fallait à la corde et moulte crainte en entendant le tourillon s'ajuster, c'était fait ! Mélusine avait toutes ses cordes. In Euterpe, we trust !

Il faut dire que le matin même, au Magasin de la Harpe, j'avais retrouvé le même vendeur. Me voyant, il me demanda si je m'étais trompé de corde. Bien penaud, je lui annonçais que non et lui détaillait mes échecs de la veille. Je le rassurais cependant : j'indiquais avoir appris de mes erreurs et que cette fois-ci serait la bonne. Pas de doute possible !

En sortant du magasin je compris que l'échec m'était interdit car le vendeur me dit avec un grand sourire : «à demain

Note pour plus tard : après les nœuds de harpe, apprendre les nœuds coulants...

jeudi 12 janvier 2012

Pétage de câble - 2

Ch'uis un grand. Enfin presque. Car voici venir la seconde épreuve initiatique qui suit la corde cassée : le remplacement de la corde. Pour cela, il faut tout d'abord trouver de la corde. Dans mon cas, à l'agréable tout p'tit Magasin de la harpe.

Le soir même, mes 80 cm de corde de «Si 7» à portée de main, je visionne attentivement la méthode Jaxon pour bien saisir comment bien nouer une extrémité de la corde sur un tourillon (un bout de bois, voir la vidéo) et savoir ensuite bien la fixer.

Tout pour savoir comment avoir plusieurs cordes à sa harpe
Vidéo d'Elizabeth Jaxon (site de Youtube)

À partir de là, fidèle à mes principes de bricolage, j'ai réussi à tout planter très méthodiquement.

Ainsi, au premier essai, mon nœud apparemment bien résistant autour du tourillon n'a pas soutenu la tension de quelques tours de la clé de serrage. Un premier bout de corde devint bon à jeter.

Au second essai, après avoir bien vérifié le nœud et avoir commencé à tendre la corde, il m'est venu l'idée de couper l'extrémité haute de la corde qui gigotait un peu trop dans tous les sens. Sauf que j'ai découvert vingt secondes après que je l'avais coupée juste un peu trop courte... car en poursuivant la mise sous tension à coups de tours de clé, j'ai pu voir l'extrémité haute de la corde se rétracter progressivement, finissant ainsi par sortir de la cheville qui tentait de la mettre en tension. Et, une fois la corde libérée de la cheville, plus de contrainte et donc plus de tension, ma bonne dame ! En prime, un nouveau bout de corde devenu inutilisable partit rejoindre le premier.

Quant au troisième essai... il n'y en eut pas sinon j'aurai dit «deuxième essai» un peu plus haut : le reste de corde encore utilisable était bien trop court, loi de Murply oblige.

Comme quoi, même une fois devenu majeur et vacciné en harpe, un bout de fil et quelques principes mécaniques peuvent rendre très humble ou très conscient de sa stupidité naturelle. ^_^

Note pour plus tard : éviter d'avoir la honte demain au Magasin en allant chercher la même corde.

Pétage de câble - 1

Dans le cadre de notre Année P'tinoteuriale de la Harpe, de premières nouvelles ! Je viens en effet de réussir à casser ce matin une première corde de Mélusine, ma harpe. Elle va marcher beaucoup moins bien, forcément.

[ Là, selon toute vraisemblance, j'viens d'me débarasser de 98% de mon auditoire pourtant émérite, les 2% restant se demandant encore ce qu'ils font là à lire quelqu'un qui a nommé sa harpe. Me d'mandez pas pourquoi vous êtes là, j'sais pas non plus.]

Lecteur, sauras-tu retrouver la corde manquante ?

Toutefois, je suis fier de tout ceci ! Car, qu'on se le dise, casser une corde à la harpe vaut rite de passage initiatique à l'âge adulte dans le monde de la harpe. De fait, je me souviens encore du regard presque navré d'Euterpe il y a quelques semaines en lui annonçant que ma harpe n'avait jamais eu à subir une telle épreuve (et rien ne me laissait supposer que cela se produirait un jour).

Donc, voilà, c'est officiel ce jour, ch'uis un grand.

Note pour plus tard : et ce soir, on passe le rite du changement de corde !

samedi 7 janvier 2012

Qui c'est qui s'est fait eu ?

C'est vot' serviteur. En passant ce jour dans les rayonnages d'une librairie, je suis tombé là-dessus.

La forme livresque du coup de couteau dans le dos.
Couverture (site des éditions Bragelonne)

Vous l'aurez reconnu... ou pas. Il s'agit du bouquin dont je me suis farci la version en anglais à force de ne pas trouver la version française. Introuvable depuis 8 mois et dans tous les rayonnages depuis le début de cette année.

Aussi, question ouverte : 2012 demanderait-elle une certaine forme d'humour pour la vivre ?

Note pour plus tard : vérifier si le chef de chez Bragelonne est originaire du Pays du Côté Obscur de la Manche.

mardi 3 janvier 2012

Haute résolution

Tant que j'y suis à faire dans le traditionnel, voici en exclusivité mondiale mes bonnes résolutions de l'année. Histoire de bien me taper publiquement la honte si je ne les réussis pas :
  1. faire des carrés aux amandes ;
  2. aller à New York (autrement dit prendre l'avion) ;
  3. ne pas râler, sauf par écrit sur ce blog'note et sauf si l'avion connait des trous d'air «fâcheux» ;
  4. se donner du temps pour travailler la harpe et ainsi avancer !
Cette dernière résolution fait de 2012 l'Année P'tinoteuriale de la Harpe. Rien de moins ! J'en ai déjà les doigts qui préparent une rébellion devant tant de débauche de volonté de ma part.

Autre exclusivité, les résolutions de l'an prochain.
Dessin de Bill Watterson

Note pour plus tard : vérifier le bon fonctionnement du système de suppression des p'tites notes.

dimanche 1 janvier 2012

Début d'année en fanfare, aussi

Dans les premières heures suivant le début de l'année 2012, j'ai décidé comme un p'tit paquet d'autres lève-tôt de m'attaquer à ma liste de bonnes résolutions. En tête de liste (par ordre de faisabilité immédiate) vient l'item «1. faire des carrés aux amandes». Faut dire que j'en dévore depuis bien des années de ces gâteaux-là.

Enfin une résolution qui a du goût !

Photo à l'appui, je commence donc l'année 2012 comme j'avais fini l'année 2011 (la fameuse Année P'tinoteuriale du Crumble aux Pommes) : avec une belle pointe de brio ! À tel point que je n'ai même pas honte des carrés que j'ai loupés et encore moins de mon oubli du jaune d'oeuf pour les dorer et les rendre photogéniques. Faut dire que les miettes sont excellentes !

Note pour plus tard : trouver une recette plus exacte et arriver à retrouver le goût exact d'origine !