mardi 14 juillet 2009

La clé du problème

Voilà trois jours que ça dure, à raison d'une heure et demie par jour.

J'ai trituré la serrure et la clé avec des éléments aussi variés que des trombones tordus, des aiguilles, des épingles de sûreté, un tournevis pour électronique (ainsi que deux barettes à cheveux prêtées mais restituées dans un état ruineux). J'ai même réussi à me flinguer un pouce temporairement.

Au final, ce jour de 14 juillet à 15h, j'ai utilisé un grand classique éprouvé de l'Humanité pour résoudre la plupart des questions qu'elle rencontre : la Force. Et ça a marché de façon classique : le problème direct est résolu. Entendez par là que la clé n'est plus dans la serrure et que la serrure fonctionne. Par contre, il reste une partie de la clé dans la porte (peut-être à l'origine de tout un tas de bonnes blagues à l'avenir...) et la clé est bien entendue fichue !

Mais, bon, à ma décharge, je ne disposais pas de deux ans pour trouver une solution à ce problème ! ^_^

Note pour plus tard : si un jour je m'ennuie, je ferais des études de serrurerie.

samedi 11 juillet 2009

Le problème de la clé

Nous craignons tous nombre de choses. Dans ma liste personnelle, il y a une belle place pour ma porte d'entrée. Un modèle du genre : une porte blindée dotée d'une personnalité fort peu avenante et d'un claquement aussi définitif que la date de remise de la déclaration fiscale.

En écrivant «définitif», je pense ici à une merveilleuse fonctionnalité de cette porte : ne pouvoir être ouverte de l'extérieure qu'avec une clé. Le samedi 23 décembre 2006 vers 18h, alors que je me revenais de mes dernières courses de Noël et que Verdandi profitait de vacances en famille en Bretagne, je découvris toute l'étendue de la bêtise de cette mécanique en me retrouvant côté extérieur de la porte et en devinant que ma clé se trouvait quelque part côté intérieur. Causer fête de Noël avec un serrurier inconnu, en voilà un souvenir...

Depuis lors, je vis dans la crainte fort rationnelle d'oublier mes clés. Du coup, j'ai multiplié les parades de façon tout à fait irrationnelle. Un porte-clé de taille démesuré, des TOCs dont celui de la fermeture systématique de la porte à clé que ce soit en entrant ou en sortant, afin de me prouver que j'ai ma clé sur moi.

Mais le Mal veille et l'Ingénieurie l'assiste. Ce jour, je reçois un peu de monde. L'un des invités, dont je vais préserver l'anonymat en ces lieux, ferme la porte sur laquelle j'avais laissé les clés côté intérieur, les clés tombent. Heureusement, lui aussi se trouve à l'intérieur, comme l'ensemble des convives et ma pomme. Là où tout change, c'est lorsqu'il prend une des clés du trousseau à terre, pas la bonne, et la met dans la serrure. Elle ne veut pas en sortir... comme le disent les américains, «voilà» !

Clé maléfique dans une serrure encore plus maléfique.

En effet, cette clé est également dotée d'une personnalité... si, si ! Cette clé dispose d'une p'tite partie mobile. Du coup, cette partie mobile empêche la clé de sortir. Et c'est le drame. Notons qu'il doit s'agir là d'une idée du gars qui a inventé ma porte d'entrée et qui a décidé de développer des clés pour l'immeuble où je travaille.

Des heures et des heures de plaisir du crochetage de porte en perspective...

Note pour plus tard : ne jamais souhaiter avoir de nouveaux casse-têtes à résoudre. Toujours souhaiter pouvoir les choisir.

jeudi 9 juillet 2009

«Dune» de Franck Herbert

De ce que j'ai lu, il a fallu une vingtaine d'années à M. Herbert pour écrire Dune et les 5 tomes qui suivent. Pour ma part, il m'a fallu 4 mois et demi pour convenir que j'apprécie beaucoup Dune et son univers mais que je me serais volontiers passé de lire les suites (à quelques passages près, tout de même).

Mais pourquoi donc, me direz-vous ? Tout simplement parce que le cycle de Dune est un cycle où, passé le premier tome très riche et fichtrement bien pensé, il ne se passe presque rien, hormis beaucoup de temps. Soyons plus précis avec un exemple :
A - Achetez mes carottes, achetez-les, 10 kopecs la botte !
B - Je vais vous prendre de ces carottes... mais à 7 kopecs la botte.
A - Non, je ne peux accepter. Je vous en propose 9.
B - 8 ? Elles ne sont pas de première fraîcheur !
A - Bon, monsieur est connaisseur. Va pour 8 et demi !
B - Vendu !

À la façon «suites de Dune», la conversation est bonne pour tenir en un bon millier de page avec plusieurs digressions fleuves parmi lesquelles on peut citer :
  • Des «je pense qu'il pense que je pense qu'il va me les vendre à 8,453 kopecs» agrémentés des pensées similaires de A et des différents développements logiques possibles tous aimablement détaillés par l'auteur ;
  • Un cours de macroéconomie de l'industrie carrotifère révélant — chose particulièrement remarquable pour le récit — l'impact de l'indice du cours de la carotte sur l'état d'esprit à 14h d'un quart des habitants de Dune-Les-Entourloupes ;
  • Un essai sur la vie, les moeurs politiques et pratiques religieuses de nos amies carottes ;
  • Des «j'ai eu la vision que le prix de la carotte sera de 8,4533466. Mais sachant cela, vais-je modifier ou pas cette vision du prix de la carotte ?» (suspense garanti 100% insoutenable).

Accessoirement, il y a une chance sur deux pour que vous ne sachiez si les carottes seront vendues ainsi qu'une chance sur deux pour que C débarque en tuant A dont on n'avait finalement que faire (en plus on vous le tuera en deux paragraphes tellement ce personnage n'avait pas d'intérêt). Quant à B, il est mort de faim alors qu'il venait de trouver la 7e décimale du prix.

Maintenant, venez pas dire que vous n'êtes pas prévenus si vous lisez les suites de Dune. Non mais !