mardi 2 décembre 2008

Ah, ma pov' dame !

J'avais un jour dit du mal de trois prétendus économistes. J'ajoute maintenant à ce lot d'andouilles un financier et lui décerne sa «P'tite Truffe», décoration d'excellence dans le domaine de la débilité faite homme.

Le financier en question doit en effet gérer beaucoup d'argent. Mais voilà que survient la Crise et que notre financier se plaint, maugrée devant la baisse de ses rendements et en arrive à cette remarque (légèrement résumée car il est revenu à trois reprises sur ce point) : «si mon placement fait une mauvaise performance, c'est à cause de la complexité des produits que font vos matheux et des risques que cela sous-entend. Avant, on n'avait pas ces soucis-là.»

Ah, le mythe de l'âge d'or teinté de toute la mauvaise foi d'un gosse pris la main dans le sac... J'ai tellement apprécié que j'ai du me retenir de réagir en séance.

Car, oui, qui a voulu des rendements toujours plus magiques pour ces placements, rendements exigeant des mécanismes complexes ? Qui a toujours demandé plus d'inventivité, d'ingéniosité pour arriver à ces rendements ? Qui a donc créé la complexité si décriée ?

Pire, qui a oublié, contrairement aux matheux et aux gars qui ont suivi au moins un cours de finance dans leur vie, qu'un rendement plus élevé s'associe toujours à des prises de risques plus importantes ? Monsieur le Financier en personne. L'a bien mérité la réalisation des risques qu'il avait oubliés : ça lui apprendra des fondamentaux de son métier.


Note pour plus tard : je ne ferai jamais de finance. Je ne ferai jamais de finance. Je ne ferai jamais de finance...

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