samedi 13 septembre 2008

Habemus visitam !

Et voici qu'à Paris, un Pape nous est donné.

Mais bon, il s'agit là de théorie. La pratique ressemble plus au débarquement de légions de groupies de not' «Sixteen». Et quels groupies ! Des nains habillés de p'tits uniformes, comme du temps où on souhaitait faire la guerre à son voisin et qu'on se disait qu'il serait bon de préparer les jeunes à aimer jouer les militaires.

En toute logique, je n'aurai pas du être témoin de tout ce bazar. Le hasard a toutefois voulu que je reçoive la visite d'Achille et de sa copine. Innocent que j'étais, j'ai osé leur proposer après un p'tit restaurant japonais (Higuma) une p'tite visite du centre de Paris ce vendredi soir. On s'en doute : la sanction de cette gaffe mémorielle fut rapide mais franchement pas indolore.

Voilà que nous nous sommes retrouvés près de Notre-Dame dans une foule de p'tits uniformes. Planait au-dessus de cette agitation bêlante le discours d'un jeune complétement exalté, halluciné ou fou au dernier degré. Extrait imprécis mais volontairement raccourci : « Jésus est ce soir dans Paris, il marche avec nous, il nous accompagne dans cette veillée. Il est vivant. » Je suppose que si le gars avait continué à parler quelques minutes de plus, Jésus aurait multiplié les tickets de métro. Heureusement (ou pas selon vos goûts musicaux), on passa à de la musique façon grand feu de camp scout avec, modernisme oblige, des paroles en latin.

Devant tant de réjouissances bizarres et de discours incongrus, j'ai réussi prudemment à fuir tout en mettant des baffes à ma mémoire. Acculée, cette dernière a toutefois eu la décence de présenter des excuses — certes douteuses mais tout à fait recevables en la circonstance (merci aux Nuls).



Note pour plus tard : ne pas faire Pape plus tard, ça m'évitera les bandes de fans.

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