Afin de rattraper un retard culturel certain en littérature, j'ai attaqué un morceau de bravoure : «Le Comte de Monte Cristo» d'Alexandre Dumas. Et je pèse mes mots : un morceau de bravoure ! J'en suis arrivé à plusieurs reprises à compter les pages, vieux réflexe acquis du temps des lectures imposées (et donc gavantes) au collège.
Ayant découvert que ce bouquin consistait en un feuilleton publié dans un journal, je m'explique beaucoup mieux l'impression tenace de délayage à la lecture du pavé. Certains passages importants se lisent avidement — ceux qui viennent spontanément à l'esprit quand on évoque ce livre — d'autres s'étirent longuement pour n'apporter quasiment rien à l'intrigue.
Dumas décrit finement une époque... mais étale longuement sa culture, sa connaissance de la «fashion» (terme qu'il utilise lui-même à plusieurs reprises) et de la haute société de son époque, probablement pour plaire au lecteur de son temps. Dumas raconte une formidable vengeance... mais sombre dans l'interprétation divine de l'ange au service du Dieu vengeur.
Les personnages peuvent sembler excessifs dans leurs sentiments. On peut l'admettre car le genre du roman pourrait bien imposer ce trait. Mais que penser alors des liens entre les personnages : tellement tirés par les cheveux qu'on se demande comment Monte-Cristo a pu les reconstituer. À cela s'ajoutent certaines scènes (l'emballement des chevaux et l'action d'Ali par exemple) purement invraisemblables et amenées sans motif réel... alors que d'autres font l'objet de développements très recherchés.
Au final, le feuilleton romanesque, je le sais maintenant pour en avoir lu un, je n'en ferai pas des folies. Voilà, c'est dit ! ^_^
2023+1 (Cette nouvelle année est-elle intéressante ? Episode 15)
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Il y a 10 mois
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