L'histoire, présentée sous forme de plusieurs journaux intimes, devient parfois quelque peu obscure. Et pour cause ! Après tout, le texte nous présente les journaux de magiciens de la fin du XIXe siècle parlant de leur métier et de leur terrible rivalité... les sous-entendus ne pouvaient qu'être nombreux ! Toutefois, les textes s'éclairent les uns les autres... et donnent envie de relire bien des passages des autres textes.
La vérité est mouvante, les fausses pistes nombreuses. Ainsi, l'auteur, ironiquement, nous place dans la situation du spectateur d'un magicien : on veut revoir le tour et de trouver le truc. Et c'est sans doute cela qui explique la réussite de ce livre, prestige du tour de Priest.
« J'ignorais comment il faisait ! Pourtant, je l'avais vu de mes yeux, je l'avais regardé, moi qui savais regarder un illusionniste au travail, j'avais prêté attention à tout ce dont un prestidigitateur se sert traditionnellement pour tromper le public. Furieux que ma meilleure illusion eût été copiée; plus encore furieux qu'elle eût été améliorée. Le pire, cependant, me semblait mon incapacité à déterminer comment une telle chose était possible.
Nous avions là un homme seul. En un seul endroit. Qui apparaissait en un autre endroit.»Christopher Priest, Le prestige.
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