dimanche 16 septembre 2007

Ficus savant

Il m'arrive de temps en temps de faire une coupe de printemps à un ficus que j'ai depuis que je suis parisien. A peine haut d'un mètre quand je l'ai acquise, Circé - mon ficus a un prénom - a amplement prospéré et est désormais plus grande que moi (ce qui n'est pas peu).

Or donc, grâce à cette coupe printanière, cette jungle tentaculaire en devenir me fournit régulièrement des rameaux... que je plonge dans l'eau : on ne sait jamais. En général, suit une longue phase où j'oublie le rameau. Vaille que vaille, il se met à faire des racines. De loin en loin, je pense à compenser le niveau d'eau et il s'en contente.

Sauf que cette fois-ci, j'ai laissé le rejeton très longtemps dans l'eau. Il a commencé d'ailleurs ces derniers temps à me faire légèrement la gueule pour me rappeler à mes obligations.


Le plus surprenant fut de sortir de son verre la bestiole. Ce diable de ficus a tellement travaillé que les racines suivent fidèlement le modèle du verre qui les a limités pendant plusieurs mois ! Mieux encore, il tient la station verticale sans aide aucune. Ceci dit, afin de ne pas être poursuivi pour atteinte aux bonnes moeurs végétales, j'ai planté ce soir ce ficus et respecte ainsi les traditions millénaires décrétées par je ne sais quels lointains jardiniers obscurantistes.


Notons cependant ici, cher lecteur, que la station verticale constitue un stade important de l'évolution. Ceci permit en effet à un proche cousin du singe de passer du stade d'animal inoffensif à celui d'animal savant (manipulant des bombes atomiques et d'autres concepts marrants - puisque très anecdotiques - si on se place à l'échelle de la galaxie). Avec un peu de chance, je ne désespère donc pas de pouvoir un jour avoir de saines conversations enrichissantes avec des ficus qui se tiendront debout tous seuls.


Note pour plus tard : songer à se reconvertir dans la psychologie pour ficus savants.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Bonjour, je suis Anne O'Nym et je me dis "quand même, la spib,il écrit sur tout et n'importe quoi, mais quelle richesse (d'esprit)!. Ouai, sinon la corse, c'était bien.