jeudi 27 décembre 2007

Tout change... même les curés !

La messe de Noël, plus une tradition qu'un acte religieux majeur pour ma pomme, s'est passée cette année de façon surprenante. Au menu, une chorale importante, des enfants de choeur comme s'il en pleuvait et un curé d'une quarantaine d'année. Rien que ça, dans un bourg breton, ça épate.

En effet, avec la chorale, on obtient des chants à deux voix, des chants en latin ainsi que des chants en breton (ça, c'est pour vous rappeler la couleur locale). Voilà qui vous donne une impression de retour «aux bonnes vieilles traditions», traditions dont on peut se demander si elles sont raisonnables. Ceci dit, j'en conviens, les chants breizh étaient agréables.

Avec les enfants de choeur, on obtient à côté de cela les effets spéciaux digne d'un «Don Camillo» : enfumage de l'assemblée par de l'encens, bruits de cloches, animations diverses. Le retour à l'ancienne mode se confirme.

Toutefois, au milieu de cela, se trouvait le curé. Un curé qui cite les «Ailes du désir» durant un prêche... ce ne peut être un mauvais homme. Mieux encore, ce curé a fait quelque chose que je n'avais jamais vu dans une église. Accrochez-vous : il a fait de l'humour. Du vrai. Lorsqu'on lui a donné le missel en fin de messe pour faire les bénédictions (j'ignorais qu'on en faisait), voilà qu'il découvre qu'il n'est pas à la bonne page. Et le curé de commenter en cherchant la bonne page : «c'est que c'est compliqué un missel» puis d'ajouter sur un ton d'autodérision d'autres commentaires et de finir par un excellent : «faire 6 ans de séminaire pour ne pas arriver à trouver une page dans un missel...»

Si le rire commence à se balader dans cette église (certes avec tout l'attirail catholique d'il y a un siècle), il y a de quoi supposer que, dans le Finistère Nord, l'intégrisme n'est pas encore prêt à débarquer.

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