mardi 13 novembre 2007

Bizarrerie spatiotemporelle

Je vais finir par croire que je suis, malgré moi, un visionnaire. Ou, à défaut, quelqu'un qui a des visions. A vous de juger !

Fut un temps, je me suis retrouvé parachuté par mes études dans le fin fonds de l'Angleterre profonde : l'île de Guernesey. Et quand je dis profonde, il ne s'agit pas d'une vile exagération de ma part. Non, on ne peut décemment pas trouver plus anglais que celui qui vit sur une île plus p'tite que la Grande Bretagne (et juste à côté de la France). Ce propos se généralise d'ailleurs avec la conjecture suivante : L'anglicité d'un anglais est inversement proportionnelle à la surface de l'île où il vit et est proportionnelle au nombre de français qui le cotoient.

Bien entendu, l'habitant de Guernesey n'échappe pas à ce constat mystérieux. Un exemple ? Là-bas, ils ont un dirigeant de plus que les autres anglais n'ont pas, un Bailli inféodé à la Reine*. Ils ont même une monnaie : une livre qui n'a pas cours ailleurs que sur l'île ! Dans ce dernier cas, je dois cette découverte à un voyage à Londres alors qu'un vendeur de tickets de métro m'indiquait que ces billets «bizarres» n'étaient pas valables... Shame on me !

Avec tous ces tracasseries angloculturelles, je me suis un jour de ce temps-là vengé de ces affronts répétés par une oeuvre infographique majeure : un croisement entre le billet local à l'effigie de la Reine et un dessin de Mr Bean par Morchoisne (que j'espère ne pas léser). Hop :

Le billet en 2000
Mais cette histoire de revanche caricaturale que je croyais oubliée dans un coin de mon disque dur et/ou de ma mémoire trouve ces derniers jours un épilogue épatant sur les murs du métro :

Le billet en 2007
Etonnant, non ?


Note pour plus tard : penser à ouvrir un cabinet de voyance... ou une agence de pub.

* : je n'évoque même pas ici l'Île de Sercq, voisine de Guernesey... et qui fonctionne en régime féodal... avec un Seigneur, des tenures ! Même que c'est vrai !

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