mardi 19 juin 2012

Passe la banane à ton prochain

Pour la première fois de ma vie, j'ai réservé des billets d'avion. Cinq. Avec l'aide de l'indispensable Euterpe et malgré les sévères réticences de mon tube digestif quand j'ai vu les plans des avions pour choisir ma place.

Quand j'y réfléchis, le fait est tout à fait improbable. À première vue, me direz-vous, parce que je n'aime pas l'avion. Mais, après une longue réflexion, je puis vous dire qu'il faut remonter encore plus loin la chaîne de causalité.

Tout d'abord, il a fallu que ma prof de harpe souhaite me convier à un stage de harpe qu'elle organise un stage aux Etats-Unis, sa mère patrie. Jusqu'ici tout va bien.

Mais, pour cela, il a fallu qu'elle soit née américaine. Et pour qu'elle soit née, il a fallu que son père américain rencontre sa mère polonaise. Pour cela, il a fallu que cette mère aille aux Etats-Unis pour fuir la Pologne communiste. Pour cela, il a fallu qu'un chancelier caractériel à moustaches ridicules envahisse la Pologne. Pour cela, il a fallu qu'il se prenne une vilaine blessure à la guerre d'avant, que les français et les allemands ne puissent pas se saquer, que Napoléon se fasse plein d'amis en voulant les annexer. Sauf erreur, en remontant ainsi, je devrais arriver logiquement tomber sur un truc du style : «Pour cela, il a fallu qu'une lointaine connaissance de Lucy glisse sur une peau de banane». Tout ceci est terrifiant d'improbabilité, je vous dis.

Et maintenant que je me retrouve presque au pied du mur aéronautique tout cela parce qu'un préhominien n'a pas regardé où il mettait les pieds... j'ai des envies de déverser des caisses entières de peau de banane dans Paris, tiens.

Violence légitime sur une banane.
Vidéo de Ultraslo (site de Youtube)

Note pour plus tard : manger des bananes avant de monter dans le premier avion. La vengeance symbolique est un plat qui se mange froid.

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