lundi 23 janvier 2012

Faits peu connus

En cette période de nouvel an chinois, il faut ici parler d'un des plus incroyables phénomènes chinois. Pour l'évoquer, il nous faut remonter loin dans l'histoire de la Chine, au tout début.

L'empereur Qin Shi Huangdi, le premier de Chine, après avoir fondé son empire, envoya son général Meng Tian mettre des baffes aux barbares du Nord*. Cette expédition punitive primait sur tout autre sujet, tant et si bien que l'empereur prit la peine de dicter lui-même l'édit la proclamant. Hélas, l'empereur n'avait guère le sens des quantités pour les ravitaillements : l'édit mentionnait en particulier une quantité proprement astronomique d'une denrée fort courante, le gâteau aux amandes (à ne pas confondre avec le carré aux amendes).

Or, les édits de l'empereur valaient loi. Meng Tian reçut ainsi pendant des années des gâteaux aux amandes. Sans cesse, de nuit comme de jour. Et ces gâteaux ne se détérioraient pas ! Le temps passant, il n'y eut bientôt plus assez de place pour les stocker. Meng Tian, en bon général, finit par trouver une utilisation fameuse à ces stocks en les intégrant comme briques dans un bâtiment militaire d'envergure. Ainsi édifia-t-il la Grande Muraille (avec de vrais pavés en montre pour ne pas faire mauvais genre).

L'unique croisement connu des anciennes techniques
martiale, architecturale et patissière

Hélas, les traditions impériales prolongèrent la commande du premier empereur, quelque soit la dynastie ! La Muraille grandit encore et toujours, mais pas suffisamment vite ! D'autres usages palliatifs durent être mis en place : munitions contre les barbares, nourriture pour poisson, pièces pour bouliers, jetons pour jeux de paris...

Seul le communisme marqua la fin de l'impériale production... mais toujours pas celle du problème du stockage. Il fallut quelques décennies pour que l'ingéniosité chinoise trouve la solution. Nous en donner un pour chaque menu pris dans un restaurant chinois.

Sauf que j'ai le même problème que mes donateurs chinois réguliers. Chez moi, ces gâteaux se déversent, s'entassent, s'empilent, commencent à s'ériger en monuments fantastiques et démesurés. Bientôt, mon appartement va exploser sous la pression de ces parpaings miniatures.

Autrement dit, au secours.

Note pour plus tard : le bonheur, c'est simple comme refiler des gâteaux chinois aux amandes à son prochain.

* : Empire, n.m. Ensemble de gens en nombre suffisant pour s'entourer systématiquement de barbares.

3 commentaires:

Oliv a dit…

Des gâteaux aux amendes ? Drôle de façon de recycler ses contredanses !

le Spib a dit…

Arrggggg... Vite, du Tipp-Ex ! Vite de l'effaceur !

Que disparaisse cette erreur orthographique au début du troisième paragraphe ! Et que seuls désormais ces commentaires en gardent la trace. J'ai dit.

Oliv a dit…

faute de gâteau, les amendes seront recyclées dans les carrés ;-)