vendredi 9 septembre 2011

Le jeu qui venait de loin

Pour la première fois de ma vie, j'ai joué à un jeu de carte nommé cribbage (prononcez «cruibèdge») face à la descendante d'une longue lignée de cribbagistes, Euterpe.

Bien entendu, je me disais volontiers que nos pauvres voisins lointains d'Amérique ne connaissaient que trois jeux de carte : le poker, le bridge et le whist. Fallait surtout pas leur en demander plus. Pan dans mes dents, donc.

Le plateau caractéristique servant à marquer les points
Photo (site de Hobbylinc)

Toutefois, depuis ma découverte du hurling en Irlande, j'ai fait blinder mes dents. Du coup, j'ai pu faire mes premiers pas sans trop de honte dans ce jeu très célèbre là-bas. J'ai même gagné... ou presque. Disons que nos avocats respectifs ont pris les choses en main et que ma victoire devrait devenir incontestable d'ici peu.

En effet, il subsiste un doute majeur pour un tour de jeu où j'ai distribué les cartes en l'absence de mon adversaire... tour qui m'a rapporté beaucoup beaucoup de points et m'a offert la victoire sur un plateau.

Sauf qu'en tant que débutant, savoir constituer une main donnant environ deux fois le score des meilleures mains que nous avions vues jusqu'alors paraît invraisemblable. D'autant plus invraisemblable que la combinaison que l'on constitue chacun est complétée d'une carte tirée au hasard pour déterminer les points... Il faudrait ainsi que j'ai calculé une main très intéressante et que j'ai truqué le jeu pour que mon adversaire tire la carte qui allait bien.

Aussi, soit la justice me donne raison et je gagne la partie, soit je perds mon procès et je suis donc déclaré génie en tricherie, en compréhension de jeu anglo-saxon et en manipulation de carte. De fait, mon avocat s'est montré très confiant sur le fait qu'on me reconnaissance la victoire.

Note pour plus tard : diminuer les honoraires de mon avocat. Quelque chose me dit qu'il se paye ma tête à chaque procès.

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